«Il est urgent de revoir l’ordonnance sur la concurrence»

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Le vice-président du conseil de la concurrence (CC), Abdelmadjid Dennouni, a mis en avant la nécessité de revoir en urgence l’ordonnance sur la concurrence de 2003, afin de l’adapter à la conjoncture économique nationale et internationale.

«Il est très urgent de remettre les pendules à l’heure et revoir l’ordonnance relative à la concurrence», a préconisé M. Abdelmadjid Dennouni qui s’exprimait à l’issue d’une journée d’étude sur la concurrence et la régulation du marché, tenue avant-hier à Alger. Le vice-président du CC a tenu à expliquer que «cette ordonnance, qui avait amendé la loi sur la concurrence de 1995, a entraîné un manque de coordination entre le conseil et les différentes autorités de régulation sectorielles», tout en créant un chevauchement entre les prérogatives de chaque partie. «De même, toutes les lois régissant les autorités de régulation du commerce sont obsolètes et doivent, ainsi, être révisées», a encore indiqué M. Dennouni qui est également le président de la confédération générale du patronat du secteur du Bâtiment et travaux publics. Pointant du doit les multiples positions de monopole qui caractériseraient le marché algérien alors que l’ordonnance de 2003 limite, selon lui, les possibilités d’intervention du conseil, M. Dennouni a fait remarquer que les conditions d’une nouvelle dynamique du conseil ont pourtant été mises en place dans le cadre de la Constitution amendée de 2016. Il explique dans ce cadre que «la Constitution de 2016 a constitutionnalisé la concurrence en Algérie». «Elle a donné au Conseil de la concurrence le plein pouvoir afin de le rendre plus dynamique», a-t-il soutenu. Abondant dans le même sens, le président du Conseil de la concurrence, Amara Zitouni, a mis l’accent sur la nécessité de réviser l’ordonnance sur la concurrence pour la mettre en conformité avec la Constitution. Selon les autres membres du conseil présents à cette rencontre, «l’ordonnance sur la concurrence de 2003 contient des vides juridiques et beaucoup d’articles contradictoires, ce qui complique l’intervention du conseil sur le terrain».

L.O.CH

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