Une 6e tentative de déblocage avortée à Aokas

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Avant-hier, pour la deuxième fois en l’espace d’une semaine, les élus à l’assemblée communale d’Aokas se sont rencontrés pour une séance sous la présidence de la cheffe de daïra qui les a invités à une concertation visant à mettre fin au blocage. Hélas pour la population, pour la énième fois, il y a eu une mésentente. Le maire persiste à dire que son colistier doit être intronisé vice-président alors que sa colistière peut être un simple membre, ce à quoi les autres élus ont réservé un avis défavorable préférant que ce soit le contraire. Les deux groupes antagonistes ont tout le temps campé sur leurs positions. En effet, l’opposition, composée depuis la deuxième tentative, d’une douzaine d’élus, accepte que la femme élue sur la liste du RCD, la formation du président, soit désignée vice-présidente mais que l’homme élu ne soit qu’un simple membre sans plus. Ils refusent de le voir occuper le siège d’adjoint au maire, ce qui a mis dans l’embarras l’édile communal qui avait campé sur sa position depuis sa première tentative d’installation de l’exécutif, intervenue au mois de décembre. D’ailleurs, lors de la première réunion avec la cheffe de daïra, la semaine dernière, il lui a été fait une proposition dans laquelle son colistier n’occuperait aucun poste dans l’exécutif, et après un débat, le maire avait demandé un temps de réflexion pour discuter avec les membres de la section locale du parti. C’est Justement sur cette base que la cheffe de daïra avait suspendu la séance pour fixer la journée d’avant-hier pour une autre réunion durant laquelle le maire devait se présenter avec une réponse. C’est ce qu’il a fait ce dimanche après-midi en déclarant à la face de tous les présents qu’il n’est pas question de reléguer son colistier au rôle de simple membre, alors qu’il était prédestiné, dès le départ, à occuper ce poste d’adjoint. Cet entêtement a foiré par six fois l’installation de l’exécutif et des commissions permanentes et, par ricochet, bloqué la commune. Durant cette seconde rencontre sous la houlette de la cheffe de daïra, il y a eu beaucoup d’absents. Les trois élus du FFS, une élue du RND, un élu de l’alliance TAJ et l’élue du RCD ont préféré s’abstenir d’assister à cette réunion. Seuls les neuf autres élus ont daigné répondre positivement à cette énième tentative qui semble être, de l’avis des observateurs, la dernière. Deux semaines après son installation en qualité de président de l’APC pour un second mandat, le maire a invité les élus à une première tentative où il essuiera un revers. La semaine d’après, ce sont huit élus de l’opposition qui ont fait une proposition d’exécutif au maire dans lequel aucun élu issu du parti du maire n’a été porté, et c’est cette proposition qui sera réitérée lors de la seconde réunion. Bien entendu cela a déplu à celui-ci, et il n’invitera les élus à une autre rencontre que deux mois plus tard. Lors de cette troisième réunion, et devant l’entêtement des deux côtés, il a été convenu d’une quatrième rencontre dite informelle, pour essayer de trouver une issue, mais hélas, encore une fois, c’est le statu quo. En cette deuxième quinzaine du mois de mai, soit un semestre après les élections du 23 novembre 2017, la cheffe de daïra a fait une double tentative, mais sans succès. Apparemment, c’est tout le monde qui se complait dans cette situation de blocage. Le recours au décret du 23 mars 2016 est plus que nécessaire pour débloquer les assemblées locales et organiser des élections partielles dans l’intérêt suprême de la population.

A Gana.

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