Les prix ne baissent toujours pas !

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Les premiers jours du mois de Ramadhan ont connu une hausse brutale des prix des fruits et légumes. Après une semaine de jeûne, les produits alimentaires de large consommation sont repartis à la hausse, a-t-on constaté dans plusieurs marchés des fruits et légumes à Bgayet, notamment à Sidi-Aïch. Un tour rapide dans certains marchés permet, en effet, de se rendre compte que le Ramadhan de cette année ne déroge pas à la règle. C’est sans grande surprise que les consommateurs ont abordé, comme à l’accoutumée, la première semaine du jeûne. En effet, un simple tour du côté du marché de Sidi-Aïch renseigne sur cette situation devenue une tradition en pareille circonstance, à tel point que personne n’est capable de la juguler. «Tous les produits sont disponibles, mais à des prix inabordables», se plaint une ménagère. La mercuriale prend, manifestement, des ailes. Chose qui, semble-t-il, ne dissuade nullement les consommateurs. Ces produits agricoles de première nécessité ont connu un coup de chauffe, avec des hausses vertigineuses, pesant lourdement sur le portefeuille de la ménagère. Ainsi, le kilogramme de la tomate s’est envolé pour atteindre la barre des 160 DA. Et pourtant, le même produit était proposé à 50 DA une semaine auparavant. La pomme de terre est cédée entre 35 et 40 DA, les épinards varient entre 50 et 65 DA et l’oignon oscille entre 40 et 50 DA, alors que les navets et la carotte sont affichés à 80 et 90 DA. Pour ce qui est de la courgette, elle a suivi la même courbe que celle de la tomate. Elle est affichée à pas moins de 150 DA le kilo. La laitue est cédée à 100, voire 120 DA, les haricots verts à 230 DA et les poivrons et les piments à 70 DA. Quant aux fruits, certains produits, notamment ceux importés, comme la banane, sont proposés à pas moins de 300 DA. La pêche oscille entre 100 à 120 DA, l’abricot est affiché à 110 DA, le melon à 100 DA, l’orange à 120 DA, la pastèque à 50 DA et les fraises à 120 DA la barquette. Pour les plats sucrés, les abricots secs sont à 750 DA. Quant aux prunes, elles sont cédées à 450 DA. Par ailleurs, pour les viandes rouges, la bovine dépasse les 1 200 DA le kilo. S’agissant des viandes blanches, le poulet est à 270 DA et l’escalope de poulet à 650 DA le kilo. Nonobstant les assurances du ministre du Commerce quant à la régulation de la mercuriale, cette dernière est prise de folie. La conjoncture n’a pas dérogé à la règle, car la flambée des prix était au rendez-vous dès le premier jour. Cependant, en dépit de cette flambée qui dépasse l’entendent, la fièvre acheteuse s’est emparée des consommateurs qui ne savent, pourtant, plus où donner de la tête. Cette avidité des commerçants ne trouve pas des consommateurs réfractaires, il faut bien le dire. Bien au contraire. La fièvre acheteuse qui touche les Algériens est assimilable à des comportements qui frisent parfois l’irrationnel. Eux qui se privent tout au long de l’année, se ruent vers les marchés, comme si l’acte de jeûner ne portait d’autres significations que la consommation à outrance. Tous les marchés sont littéralement envahis. Face à cette frénésie des acheteurs, les commerçants trouvent leur compte dans cette situation quasi routinière. Les consommateurs répliquent qu’en période de Ramadhan, rares sont ceux qui font attention à leurs portefeuilles. Mais tout le monde n’est pas de cet avis, car certains pères de famille arrivent à peine à boucler leurs fins de mois. Ainsi, pour paraphraser une septuagénaire désabusée par les prix affichés, rencontrée au marché hebdomadaire de Sidi-Aïch, tout le monde se plaint, mais réagit à l’opposé. Les couffins sont remplis à ras bord, en sus, avec des victuailles loin d’être une nécessité.

B. D.

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