Le logement social ou le LPL (logement public locatif) demeure le parent pauvre dans la commune d’El Adjiba. Quelque 180 unités seulement ont été réalisées dans cette localité cette dernière décade, alors que la demande pour ce type de logement, qui sied aux ménages à conditions modestes, a littéralement explosé. Selon nos informations, elle avoisine les 900 demandes qui croupissent encore dans les tiroirs de la mairie en attente d’un hypothétique quota qui tarde à « venir ». Cette situation n’est pas sans indisposer les familles mal-logées qui se voient contraintes de louer au prix fort avec un loyer à 15 000 DA/mois minimum. Le renchérissement de la location des appartements est intervenue avec la hausse des taxes et autres charges dans le secteur de l’immobilier qui connaît une situation peu reluisante à cause de la crise financière que traverse le pays depuis ces dernières années. Cet état de fait n’a pas manqué de provoquer dans son sillage l’apparition de l’habitat précaire où des familles sans logement squattent des terrains domaniaux pour ériger des masures, en attendant une éventuelle attribution de logements. D’autres, par contre, n’ayant pas suffisamment de moyens financiers, se voient obligées de louer des locaux qu’elles transforment en habitation faute de mieux. L’autre « misère » a trait à la rareté d’appartements à louer dans cette localité, notamment au chef-lieu municipal, où les tarifs de location en plus d’être chers sont aussi dissuasifs à plus d’un titre. Les nouveaux couples particulièrement appréhendent cette situation. La joie de convoler en justes noces laisse place par la suite à ce lancinant problème du manque d’habitat. L’achat d’une habitation que ce soit chez des tierces personnes ou chez une entreprise immobilière promotionnelle est « réservé » dans ce cas-là aux plus nantis. Les ménages à conditions modestes n’y pensent même pas puisque ces habitations sont hors de leur portée. Même la formule de l’habitat rural est devenue problématique avec une distribution parcimonieuse des quotas. Le nombre d’aides octroyées dans le cadre du Fonds d’aide à l’habitat rural est insignifiant, car la commune a bénéficié d’un parc ne dépassant pas les 100 unités pour l’année en cours. Ce qui est loin de satisfaire toute la demande exprimée.
S. Y.
