La wilaya libère les salaires et le couffin Ramadhan par arrêtés

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L’absence des instances exécutives et délibérantes à l’APC de Ain Zaouia a poussé la wilaya à recourir à une autre voie réglementaire pour faire face à l’urgence, à savoir, assurer les salaires au personnel communal et en même temps, permettre la distribution du couffin Ramadhan. En effet, selon des sources locales, suite à l’échec de la médiation du wali et, par la suite, des deux assemblées dont l’ordre du jour se limitait au vote de la péréquation et de la subvention du couffin Ramadhan, «des arrêtés signés par la tutelle ou par dérogation remplaceront à titre exceptionnel la délibération». Ce procédé réglementaire auquel la wilaya a eu recours permettra, à coup sûr, d’assurer au moins deux mois de salaire. Cette solution constitue en somme une bonne nouvelle pour les fonctionnaires et agents communaux, privés de salaires du mois de mai. De même, la solidarité avec les démunis en ce mois de Ramadhan s’est limité à distribuer l’aide de 600 milles dinars votée par l’ancien exécutif, en plus des aides accordées par la Direction de l’Action Sociale. Le recours au pouvoir de substitution, par la wilaya, est une preuve supplémentaire que dans la commune de Ain Zaouia, le conflit qui oppose les élus au nombre de 15 s’inscrit dans la durée. Pour rappel, un bras de fer s’est engagé au lendemain des élections communales entre le maire FLN, diminué par le soutien de 7 élus dont 3 élus du FFS et l’opposition de 8 élus représentant les indépendants, le RCD et le PT. Ainsi, au vu de cette situation qui n’arrange pas les affaires de la collectivité et de l’administration qui, en principe, devra assurer la continuité du service public, les citoyens commencent à s’interroger sur les tenants et aboutissants du blocage au sein de l’instance qu’ils ont élue. En ce sens, il faut savoir qu’en dépit du geste de la wilaya au profit des travailleurs et des démunis, les vrais dysfonctionnements surviendront à l’approche du vote des budgets, des programmes d’équipements et des prélèvements, indispensables pour les engagements à effectuer auprès du contrôleur financier. Tous ces éléments plaident, et dans tous les cas de figure, pour le maintien de l’effort de trouver un consensus entre les élus, pour éviter toute autre solution de substitution au pouvoir local consacrée par la loi régissant les communes.

M Haddadi.

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