«La loi sur les hydrocarbures prête début 2019»

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Selon le ministre de l’Énergie, Mustapha Guitouni, la loi sur les hydrocarbures dans sa version modifiée, en cours d’élaboration, sera fin prête en janvier ou février prochains. «Il n’est plus possible de continuer à travailler avec une loi appliquée lorsque le prix du baril était à 140 USD alors qu’il est actuellement à 30 dollars. Nous ne pouvons restés comme ça figés», a affirmé M. Guitouni, avant-hier jeudi, à Alger, lors d’une plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales. Et d’ajouter : «Cette révision est indispensable car cette loi n’est plus attractive pour les opérateurs et investisseurs algériens», soulignant que tous les pays producteurs ont adapté leurs lois qui ont été reformulées en adéquation avec les changements que connaissent les cours du pétrole marqués par une baisse ces dernières années. M. Guitouni a fait état de l’anfractuosité de cinq à six appels d’offres internationaux. À une question sur l’octroi de l’étude technique relative à la nouvelle loi sur les hydrocarbures à un bureau étranger (américain), le ministre a indiqué que «l’octroi de l’étude à un bureau américain ne veut pas dire qu’il n’y a pas de compétences en Algérie. Cependant, il est inconvenable que le pays se mette dans une situation d’isolement, car de telles lois requièrent une expérience nationale et étrangère». Par ailleurs, en ce qui concerne la demande formulée par des sociétés étrangères, dans le cadre des consultations en cours pour l’élaboration de la loi amendée sur les hydrocarbures, pour un retour au travail avec des contrats du partage de la production, le ministre de l’Énergie a précisé qu’ «il n’est pas pertinent de travailler avec une loi qui muselle le secteur, d’où la nécessité pour cette loi de s’adapter avec toutes les problématiques posées». Le même responsable a ajouté, dans ce sillage, que cette demande est en cours d’examen et de négociations avec les sociétés étrangères, et chaque partie défendra ses droits. Il a souligné que la loi qui s’applique au petit bassin ne peut pas s’appliquer au grand bassin, au vue de leur rendement et les propositions présentées portent sur le partage de la production à raison de 66 %, 34% ou 60 %, 40 %, mais elles sont toujours au stade de négociations.

Samira Saidj

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