À chaque fête religieuse, les habitants d’Aïn El Hammam se plaignent du manque de transport vers Alger ou à destination de Tizi-Ouzou. Si des réquisitions ont été envoyées aux boulangers et autres commerçants qui devaient ouvrir leurs commerces durant la fête de l’Aïd, les taxis et autres fourgons de transport ont brillé par leur absence vendredi et samedi derniers. Ce n’est que dimanche que certains ont repris leur service alors que d’autres ont prolongé leur congé. La forte circulation automobile observée durant les deux jours de l’Aïd ne concernait en réalité que les déplacements de particuliers. Aucun véhicule de transport n’a assuré la permanence à la station des voyageurs durant les deux journées de fête. Des familles désirant rendre visite, comme de coutume, à leurs filles ou sœurs mariées en dehors de l’ex-Michelet ont dû rebrousser chemin alors que d’autres ont fait appel au service de clandestins qui leur feraient payer, pénurie oblige, la course au prix fort. Le retour des étudiants et des habitants des grandes villes ne s’est pas fait sans mal. Les quelques transporteurs qui s’étaient présentés de bonne heure au carrefour dit « des horloges », dimanche dernier, ont vite été pris d’assaut par les plus chanceux qui s’étaient levés tôt. À onze heures, une foule massée près dudit carrefour attendait toujours le retour des fourgons partis le matin vers Tizi-Ouzou. Les transporteurs ne repartiraient pour une autre course qu’une fois toutes les places prises. Un fourgon revenu pour effectuer un autre aller-retour a vite fait de se remplir. La bousculade, où les plus forts laissent en rade les filles et les vieux, passe à l’affrontement entre les voyageurs. Le chauffeur a usé de toute sa gentillesse pour qu’on daigne laisser descendre ceux qui venaient d’arriver. Ce n’est pas la première fois que les voyageurs à destination de Tizi-Ouzou font face au manque de transport. Ce sont généralement les fourgons qui résorbent le flux des voyageurs. Mais pendant les jours de fête, ils ne se soucient guère du service qu’ils doivent assurer. Leurs associations devraient en tenir compte à l’avenir. Il ne suffit pas de réclamer des augmentations des prix de la place, encore faut-il s’astreindre à assurer le service minimum aux voyageurs qui paient régulièrement leur ticket. A. O. T.