De la prison ferme pour des étudiants et des lycéens

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Ils sont 20 jeunes manifestants à avoir été condamnés, jeudi dernier, à des peines allant d’une année à deux ans de prison ferme par le tribunal de Bouira. Les condamnés qui sont pour leur majorité des étudiants à l’université de Bouira ou des lycéens issus de la commune de Taghzout, ont été poursuivis en justice suite aux évènements violents qui ont secoué la ville de Bouira au mois de décembre dernier. Les chefs d’inculpation d’attroupement illégal, trouble à l’ordre public, atteinte à la sécurité publique, destruction des biens publics et des biens d’autrui et pour agression d’agents de police, ont été retenus contre les accusés. Ces derniers ont nié les faits retenus contre eux en assurant qu’ils avaient «uniquement participé à une marche pacifique, à laquelle ont également pris part le président de l’APW, ainsi que des élus locaux». Un pourvoi en cassation sera déposé, selon les avocats de la défense. Pour rappel et suite à l’interdiction d’une marche d’étudiants, de graves évènements et affrontements ont secoué la ville de Bouira, durant le mois de décembre 2017. Des affrontements qui ont duré plus d’une semaine et qui ont causé des blessures pour une vingtaine de manifestants, ainsi qu’à des policiers et ont été à l’origine de nombreuses interpellations. L’université Akli Mohand Oulhajd a même été fermée et les activités pédagogiques suspendues, par crainte de débordements à l’intérieur même de l’enceinte universitaire.

O. K.

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