Des artisans délogés crient leur désarroi

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l Un groupe d’artisans de la rue Ahmed-Zabana crie son désarroi, suite à la décision de l’APC de Sidi M’hamed de les déloger de la placette qu’ils occupaient depuis des années et où ils exposaient et vendaient leurs produits au public.En effet, c’est le 9 février dernier qu’ils ont reçu l’ordre de quitter les lieux. Le 14 mars, la force publique est intervenue pour les déloger, alors qu’ils sont pour la plupart des pères de famille, qui n’ont que cette activité pour nourrir les leurs.Ces artisans vendent plusieurs objets d’art, à savoir des oiseaux d’ornement, des articles artisanaux, des objets souvenirs, des petits articles en cuir, des plantes, de la céramique, etc. Ils occupent les lieux sous contrat renouvelable octroyé par la collectivité.“C’était au milieu de la décennie noire, au moment où la capitale vivait les pires moments, que nous avons occupé cette placette, bravant la menace et donnant un espoir et un semblant de vie, faisant de ce fait, oublier l’odeur de la mort qui y prédominait’’, nous ont affirmé les artisans. Le cahier des charges établi à cet effet, avait fixé les conditions d’exploitation entre autres, l’occupation d’une superficie de 60 m2, un acquittement mensuel des droits d’utilisation et un contrat de 12 mois renouvelable. Depuis le 31 janvier 2004, les services de l’APC ont cessé de délivrer le contrat d’exploitation. Ainsi, la placette en question est restée à la merci des vendeurs à la sauvette et du marché parallèle qui y étalent leurs produits. Ce qui est navrant, et même révoltant, c’est qu’on déloge ces artisans, qui vivent à la sueur de leur front et du fruit de leurs créations, alors qu’à côté, ce zèle des pouvoirs publics reste totalement inopérant, face aux trabendistes qui occupent illégalement la grande artère de Meissonnier. Entre encourager le marché parallèle, pratiquement sur les mêmes lieux, et empêcher la poursuite d’une activité honorable, les autorités locales semblent avoir fait leur choix. Reste à savoir dans l’intérêt de qui et de qui… “Cette mesure ne peut que porter préjudice à l’activité touristique, puisque la placette figure sur le guide touristique de l’Algérie édité en France”, nous ont encore affirmé les artisans. Pour en savoir plus sur ce sujet, nous avons tenté de contacter les services de l’APC en question, mais une fin de non-recevoir nous a été signifiée.

Naima B.

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