Rationnement drastique de l'eau potable

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Alors qu’elle partage l’étendu du barrage d’eau de Tichy Haf avec la commune de Bouhamza, la municipalité de Tamokra se trouve, depuis le début de l’été, confrontée à une pénurie d’eau qui n’est pas prête de s’estomper. En effet, les autorités communales ont rendu public, dernièrement, un planning de distribution de l’eau qui explique, en partie, les raisons de sa pénurie et son rationnement. Selon le programme de distribution, les villages de la commune sont alimentés à raison de trois heures par semaine. L’eau est distribuée chaque jour au profit de deux villages à tour de rôle avec une plage d’horaire de trois heures par jour. Les 13 villages que compte la municipalité, comme Tizi Aidel, Touffirt, Loudha, Iherkane, Akidhoune, Igroufa, Boutouab et Bicher n’auront droit chacun qu’à trois heures d’alimentation en eau durant toute la semaine. Un laps de temps très court, juge-t-on. Celui-là permettrait à peine de remplir quelques jerricans et une citerne d’eau peut-être. Les habitants estiment que cette distribution est « très insuffisante » vu les besoins en cette ressource vitale, lesquels augmentent significativement durant la saison estivale. «C’est à n’y rien comprendre ! Le barrage de Tichy Haf qui a connu un taux de remplissage appréciable après les dernières pluies, qui est en plus situé sur notre territoire, est devenu à s’y méprendre un lieu maudit. Sinon comment expliquer que nous sommes confrontés à un rationnement incroyable de l’eau sur les réseaux de distribution alors qu’une gigantesque étendue d’eau trône sur le territoire de notre municipalité, et que de lointaines localités se désaltèrent de son eau», fulmine un habitant du village Boutouab. Cette situation ne manquera pas de contraindre les habitants des différents villages à se rabattre sur le remplissage des citernes d’eau à des prix élevés pour remonter le déficit en eau potable.

Syphax Y.

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