Alexo-SPA au pilori

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Le potentiel Alexo SPA d’Amizour est guetté par l’essoufflement et semble possèder peu de chances d’échapper au désastre qui le guette. La situation n’est pas au beau fixe dans cette unité d’extrusion de profilés d’aluminium qui croise le fer avec les responsables locaux.L’implantation, l’exploitation et l’impact d’Alexo sur l’environnement étaient au centre des débats des membres de l’APC qui se sont réunis en AG extraordinaire, tenue à huis-clos le 27 du mois écoulé. Après plusieurs heures de discussion, et à l’unanimité, l’assemblée a rendu sa conclusion : s’opposer catégoriquement à l’implantation de ladite société sur le site qu’elle occupe actuellement.Les griefs retenus contre l’unité Alexo d’Amizour sont nombreux : il s’agit entre autres de l’absence du permis de construire et de l’autorisation d’exploitation ainsi que l’impact sur l’environnement.Concernant le bâti qui est au stade d’achèvement, les autorités locales et de l’urbanisme de la wilaya ont affiché, le 23 mai 2005, un rejet au plan de construction pour la raison que “le site occupé est réservé à l’habitation selon le POS (plan d’occupation au sol). Considérant la construction de cette unité “d’illicites”, les responsables de la commune avaient pris la décision, le 16 juillet 2005, de démolir ce qui a été construit.Cependant, une instruction émanant du cabinet du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, ainsi que de la wilaya de Béjaïa, en date du 5 novembre, appelle à “annuler” la décision de démolition puis d’autoriser la société à continuer ses travaux. Concernant le dossier d’études de l’impact de cette société sur l’environnement, l’assemblée d’Amizour a qualifié l’unité de “patibulaire” et ce, vue la proximité du lieu avec des sites d’habitations et d’autres infrastructures, notamment un lycée et une station Naftal. A préciser, enfin, qu’Alexo SPA est une société privée en partenariat avec la SOMACOB, propriétaire du terrain actuel, où elle est implantée. Quelque 2 000 mètres carrés sont occupés, mais aussi beaucoup d’argent est investi dans la construction de cette unité qui pourrait prendre jusqu’à 120 travailleurs. Les erreurs des uns et des autres ont mis aujourd’hui, cette société sous l’épée de Damoclès.

N. Touati

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