L’école et les remous insistants des oulémas

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Par Sadak Aït Hamouda

Benghabrit n’arrête pas de soulever des vagues. L’association des oulémas vient de lui asséner une pique, tout simplement parce qu’elle les dérange. Ils l’accusent de «déculturer» les Algériens, comme s’ils ne l’étaient pas déjà. Mais qu’à cela ne tienne, la ministre a été bien résistante, toute francophone qu’elle est, toute algérienne qu’elle reste, toute patriote qu’elle demeure. Elle a tenu à ce que l’école soit réformée, quoiqu’il arrive et quoiqu’ils fassent, les islamo-conservateurs. Ils ont beau crier leur défaveur à un enseignement moderne, ils n’ont pas réussi à avoir raison de la ténacité et du courage de cette dame, de surcroit une femme de ce pays qui tient à rester debout, advienne que pourra, qui leur tient tête malgré tout. C’est à se demander ce que ces hurluberlus veulent faire de cette école… Veulent-ils en faire la lie des écoles du monde, ou veulent-ils faire des Algériens un ramassis de gueux qui n’apprennent que ce que veulent bien leur enseigner ces malotrus, ignorants et incultes patentés, pour faire plaisir à ceux qui n’aiment pas ce pays et voudraient produire des ignorants ? Benghabrit a promis de doter l’Algérie d’élèves intelligents et studieux comme tous les pays du monde et peut-être mieux. Que l’on soit contre ou pour cette école, elle est incontestablement celle qu’il faut pour le pays. Indubitablement, l’école est là où on apprend la citoyenneté, le patriotisme, les sciences, la morale et à bien se conduire dans la vie. Il arrive que l’on se conduise comme des parvenus, mais il y a une chose que l’on ne doit pas négliger, c’est se conduire avec les enfants comme si ce sont des tarés congénitaux qu’on doit guider vers où l’on veut. Il s’agit en l’occurrence de savoir ce que l’on veut faire de nos chérubins, des têtes bien pleines ou des têtes vides de toute science. Il reste qu’en Algérie, comme partout ailleurs, un enseignement éclairé c’est celui qui puisse faire des populations scolaires de parfaits futurs citoyens, dignes et représentatifs de leur pays.

S. A. H.

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