Clôture du colloque sur Si Mohand U M’hand

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Après deux journées de débats et de travaux, le colloque consacré à la vie et l‘œuvre du troubadour Si Mohand U M’hand a pris fin à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Devant un public nombreux, les communications qui se sont succédés à la tribune ont apporté les réponses et les éclairages nécessaires sur sa vie, son œuvre et sa place tant dans son époque que dans l’époque actuelle. Tout le monde a insisté sur la réhabilitation de ce monument de notre culture. Durant la deuxième journée des travaux, M. Mokhtari Rachid, écrivain-journaliste a développé un thème relatif aux “Isefra de Si Mohand dans le répertoire de la chanson de l’exil”. L’auteur de “Slimane Azmen, Allaoua Zerouki chantent Si Mouhand U M’hand” a mis en exergue l’influence et la présence de Si Muhand dans les textes et la pensée des chanteurs de la deuxième génération de l’exil, tels que Slimane Azem, Allaoua Zerrouki et Sadaoui Salah. Selon lui, Si Mohand a marqué ces chanteurs car à travers leurs chansons on peut déceler soit la thématique de l’exil soit quelques expressions qui revenaient à chaque fois, soit carrément le nom du poète qui revient dans la poésie des chanteurs. Pour sa part, M. Abdenour Abdeslam, chercheur-écrivain, a réalisé une étude comparative entre deux géants de la poésie qui ont vécu dans la même période mais dans deux sociétés différentes à savoir Charles Baudelaire et Si Mohand U M’hand. M. Abdeslam a démontré comment d’un côté Charles Baudelaire, qui est un poète de l’amour a été condamné durant une période par l’Etat français où ses livres ont été retirés du marché et sa poésie carrément interdite et, de l’autre, Si Mohand U M’hand qui est aussi un poète de l’amour, a été adopté par notre société, lui qui a un rythme de vie différent des autres. M. Abdeslam a rappelé aussi à cette occasion les démarches qu’il a entreprises avec les deux présidents des associations. “Si Mohand U M’hand” et “Youcef Uqasi”, auprès de l’UNESCO pour que les noms des Si Mohand U M’hand, Youcef Uqasi et Ccix Muhand U L’hucine soient intégrés, désormais, dans le patrimoine universel. A signaler qu’une troisième communication a été donnée par M. Ghobrini, écrivain-journaliste autour d’un thème “Si Muh U M’hand, Ccix Muhand : dialogue de géant”. M. Ghobrini est l’auteur d’un livre paru dernièrement sur le même thème à travers lequel il a essayé d’imaginer le dialogue qui a eu lieu lors de la rencontre historique entre deux géants à savoir Ccix mohand et Si Mohand U M’hand. Ce qui est à retenir, enfin, c’est le débat fructueux et le bon déroulement des travaux de ce colloque. Un siècle plus tard, Si Mohand demeure l’une des figures les plus prestigieuses de la poésie populaire kabyle, à l’origine d’une lignée perpétuée jusqu’à ce jour, par Slimane Azem, El Hasnaoui, Matoub et une dizaine d’autres artistes et poètes.

M. Cherfaoui

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