Flambée des prix du poulet

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Le poulet déploie ses ailes ces derniers jours. Son prix est monté en flèche en l’espace de quelques jours seulement. Il a enregistré une forte hausse pour atteindre les 450 DA/ le kilogramme.

Le prix d’un kilogramme de poulet oscille entre 400 et 450 DA le kilogramme, alors qu’il ne dépassait pas les 380 DA au mois de Ramadhan dernier. Une simple virée aux différents marchés de la capitale nous renseigne sur cette flambée des prix. Chacun donne son argument. Les commerçants affirment, de leur côté, que cette augmentation est due à «une production insuffisante». Le ministre de l’Agriculture, de développement rurale et de la pêche a, quant à lui, justifié la hausse des prix de viandes blanches par l’augmentation de la consommation et la demande sur ce type de viandes durant la saison estivale. Pour sa part, le président de l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA), M. Hadj Tahar Boulenouar, a expliqué cette augmentation des prix par la baisse de l’offre qui est, selon lui, «inférieure à la demande». Il rappelle dans la foulée que, durant la saison estivale, période des fêtes familiales, la consommation du poulet augmente. Selon lui, plus de 40% de la production est écoulée sur le littoral, dans les campings, les hôtels, les centres de vacances des entreprises publiques,… Il cite également les mariages et les fêtes du Bac. M. Boulenouar a attribué cette augmentation à plusieurs facteurs. Il s’agit, en premier lieu, de «l’insuffisance de la production nationale de viandes blanches», a-t-il encore expliqué. Selon lui, la production actuelle, qui oscille entre 350 000 et 400 000 tonnes par an, ne couvre pas la demande qui dépasse, selon lui, les 400 000 tonnes par an. La même source a également cité d’autres facteurs qui sont derrière cette hausse. Selon lui, 70% des éleveurs du poulet utilisent un matériel traditionnel (élevage dans les poulaillers, gaz butane). Aussi, notre interlocuteur justifie cette flambée par le manque de marché de proximité. Le manque de chambres froides pour stabiliser l’approvisionnement des marchés pénalise également les éleveurs. «Durant la saison estivale, nombre d’éleveurs réduisent la production du poulet en raison des grandes chaleurs qui, souvent, provoquent de grandes pertes dans leurs élevages», a expliqué M. Boulenouar. Celui-ci évoque, également, « l’augmentation du coût du transport, ainsi que la hausse des prix de l’aliment de volaille». Néanmoins, le président de l’ANCA s’attend à une baisse du prix du poulet d’ici deux semaines, en raison de l’Aïd El Adha.

L. O. Challal

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