La polyclinique de la commune de Haizer, située à une dizaine de kilomètres au nord de la wilaya de Bouira, connaît d’énormes déficits. Elle fonctionne au ralenti avec, en sus, des moyens dérisoires, ne répondant plus aux besoins et attentes des patients en quête d’une prise en charge médicale adéquate. La prestation de cette structure érigée dans les années 1980, est réduite à des simples consultations en médecine générale et soins infirmiers. Les salles de soins manquent aussi d’hygiène. Pourtant, la structure est conçue pour accueillir également un service de chirurgie dentaire et une maternité rurale. Deux services dont le fonctionnement n’a pas fait long feu, alors que l’équipement de radiologie, tombé en panne depuis des lustres, n’a jamais été réparé, indique-t-on : «Cette structure de santé ne dispose toujours pas de médecins spécialistes, et manque de généralistes et même des paramédicaux pour assurer la prise en charge des villageois. Ces derniers continuent de faire le déplacement vers l’hôpital et les structures du chef-lieu de la wilaya. Malheureusement cette structure ressemble beaucoup plus à une salle de soins, où ne sont assurés que les consultations générales, les pansements et les injections pour les citoyens de la commune et des localités avoisinantes», nous expliquent des habitants de Haizer. Selon nos interlocuteurs, cette polyclinique ne dispose pas également d’une ambulance médicalisée, et n’assure pas des gardes durant les nuits et les jours fériés. Ils affirment aussi que le service maternité est dégradé et a subi des infiltrations d’eau de pluies. Ils déplorent au passage la fermeture, au cours de ces dernières années, des unités de soins des villages d’El Mrouj et de Slim : «Cela ne sert à rien de construire des structures de santé dans ces contrées, si on ne les dote pas de moyens nécessaires. Le peu de matériel dont dispose cette polyclinique, est vétuste ou inutilisable, comme c’est le cas pour le fauteuil dentaire très détérioré. Alors que le service de maternité n’a pratiquement jamais fonctionné, nos parturientes sont automatiquement transférées vers l’hôpital de Bouira».
Massinissa. A
