La polyclinique d'Ighil Ali n’est toujours pas dotée d’un service de maternité au grand dam des parturientes.
Bien que cette structure de santé de proximité soit dotée de services névralgiques comme un point d’urgences, un laboratoire d’analyses médicales, un service de radiologie, un médecin généraliste et une salle de soins, il n’en demeure pas moins que d’autres services non moins importants pour la santé de la population «manquent à l’appel» ! En effet, c’est le cas pour un service de maternité tant réclamé localement ! Ce service fait encore défaut dans cette polyclinique qui, devient le point de chute de plusieurs dizaines de patients au quotidien. Pour les parturientes et les femmes enceintes, ladite structure ne peut pas leur servir à grand chose puisque la maternité n’y est pas installée. Pour les accouchements ou les consultations gynécologiques, les femmes sont transportées jusqu’à l’hôpital d’Akbou, distant de 40 kms d’Ighil Ali. Le problème s’accentue davantage pour les parturientes habitant les villages isolés comme Zina, Bouni, El Kelâa, Tazla, Ath Serradj pour ne citer que ceux-ci, où la longueur du trajet qui sépare le domicile de la parturiente de l’EHS d’Akbou n’est pas sans importance en matière de risques d’accouchements en cours de route ! Des habitants ont apporté leurs témoignages quant à la survenue de cas d’accouchement en plein trajet, ce qui mettait les femmes et leurs bébés en danger, sans parler de l’embarras occasionné. L’existence de la protection civile et d’une ambulance de la polyclinique pour l’acheminement des femmes en voie d’accouchement vers l’EHS d’Akbou n’est pas suffisante, estime-t-on localement, car le trajet est long. Cela suggère aux habitants de réclamer la création d’un service de maternité pour parturientes dans la polyclinique d’Ighil Ali et le recrutement d’un gynécologue et d’une sage-femme ! Sur un autre registre, il est déploré l’absence de médecins spécialistes dans cette polyclinique qui enregistre des insuffisances. «Nous avons beaucoup d’hypertendus et de diabétiques dans notre région. Pourquoi la polyclinique ne s’attache pas les services d’un endocrinologue, d’autant que la plupart des habitants sont de conditions modestes ?», tonne un résident du quartier Ighil sis au chef-lieu. D’autres spécialités brillent par leur absence, comme la pédiatrie, la gastro-entérologie, la rhumatologie, et bien d’autres, déplore-t-on encore.
Syphax Y.