50 familles crient leur désarroi

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Cela fait huit ans que pas moins d’une cinquantaine de familles recasées «provisoirement» par les services de l’APC de Béjaïa au camp de toile communal de Saket, sis à 30 km à l’Ouest du chef-lieu de wilaya, continuent de prendre leur mal en patience, en attendant son relogement dans des appartements décents et dignes, conformément aux promesses des autorités locales. À l’approche de la saison hivernale, synonyme de froid et de grandes pluies, l’inquiétude de ces familles mal logées est montée d’un cran. «Nous sommes entassés dans des pièces de 2 mètres carré. Nous endurons un calvaire au quotidien. Nous vivons dans des conditions déplorables, où les commodités essentielles à une vie décente sont absentes», déplore un «recasé» de ce camp. Pour rappel, ces familles vivaient autrefois dans des habitations précaires, qui menaçaient ruine, à cause des intempéries et des fréquents séismes que la ville de Béjaïa a connus ces dernières années. L’APC de Béjaïa et les autorités de wilaya avaient promis à ces familles un relogement dans les plus brefs délais. Toutefois, presque une décennie après, ces familles ne sont toujours pas relogées. «Huit ans barakat !» est le cri de détresse que lancent ces familles en proie au désespoir. «Nous avons organisé plusieurs rassemblements au siège de la wilaya. À chaque fois, on nous promet de prendre en charge notre doléance, mais aucune suite à ce jour. Nous souffrons de notre situation. Nous occupons des chambres très étroites, infiltrées par l’eau de pluie. Nous réclamons notre relogement avant l’hiver», insiste un représentant de ces familles. En 2016, le wali de l’époque s’est engagé à reloger ces familles sinistrées au niveau de la nouvelle-ville, implantée au site Ighzer Ouzarif, dans la commune d’Oued Ghir. Cependant, les logements en cours de réalisation au niveau de ce site accusent un retard flagrant. Bien qu’un programme de 800 logements, type social, soit achevé, les travaux de viabilisation des réseaux divers (VRD) piétinent encore. Dans l’attende donc de la réception définitive de ces logements, où elles peuvent être relogées, les services de l’APC de Béjaïa sont appelés à améliorer les conditions de vie de ces familles.

B. S.

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