Trois projets bloqués à Béni-Entas

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Trois projets d’utilité publique sont à l’arrêt depuis 2013 au village Béni-Entas, relevant de la commune de Chabet El-Ameur au Sud-est de Boumerdès.

Il s’agit des projets de raccordement au réseau du gaz naturel, au réseau d’assainissement et de l’aménagement de la route au lieudit Boukhelal. L’opposition d’une citoyenne du village a fait retarder la réalisation de ces projets pour permettre ainsi l’amélioration du cadre de vie des villageois. Dans une missive adressée aux autorités locales notamment au wali, le collectif des habitants de Boukhelal, dénonce le non exécution des jugements de justice qui avait délimité, entre autre, le tronçon routier à aménager et la poursuite des travaux. Dans l’un des écrits dont nous possédons une copie, les villageois précisent que la femme en question bloquait le chantier. Le dernier écrit remonte au mois d’août dernier où l’entreprise chargée de réaliser les raccordements en gaz naturel a été sommée de quitter le chantier sous ses menaces. La citoyenne en question a défié tout le monde en déversant même ses rejets d’assainissement à même la route, est-il écrit sur le document. Pis encore, elle a réalisé une plateforme en béton atteignant même la route délimitée auparavant par le tribunal à trois mètres. De ce fait, la route a été rétrécie à 1,80 m, engendrant ainsi des désagréments aux villageois, notamment aux écoliers qui traversent quotidiennement ce tronçon routier pour rallier les bancs des classes. «Elle a arraché les piquets qui délimitent la route, implantés par un expert désigné par les instances judiciaires», est-il écrit sur le document. «En dépit de toutes les misères qu’endurent la population, aucun responsable notamment de la Sonelgaz ou de l’hydraulique, n’a daigné bouger le petit doigt pour la rappeler à l’ordre ou l’assigner en justice, à l’exception de l’APC qui a obtenu gain de cause en délimitant la largeur de la route à trois mètres», lit-on encore dans le document. «Mais le jugement n’est toujours pas appliqué par les responsables de l’APC qui n’ont pas fait beaucoup de choses pour résoudre ce problème qui dure depuis 2013 et qui ne veut pas connaitre son épilogue», dira Achour, un villageois qui précise que la loi est claire dans la non-application de décisions de justice, notamment l’article 162 du code pénal. «Nous avons adressé plusieurs recours aux responsables locaux, mais en vain», a-t-il affirmé avant de nous montrer des lettres de recours et autres missives envoyées durant ces cinq dernières années pour que les projets soient relancés.

Y. Z.

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