Les actions de volontariat n’attirent plus

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Cela fait plusieurs semaines que l’APC de Larbâa Nath Irathen, multiple les appels aux actions de nettoyage au niveau de la localité, pour rendre un tant soit peu à la localité en question son illustre image, en vain ! Le dernier volontariat en date est organisé le samedi de la semaine écoulée, pour nettoyer l’axe reliant le chef-lieu à Ladjenane et les écoles primaires (Khouas Mahfoudh 1et2). Mais ces appels ont de plus en plus du mal à trouver écho ! Ce qui n’est pas sans conséquence, sur l’image de la localité qui commence à prendre un sacré coup ! Sans parler des conséquences néfastes sur la nature et la santé publique. Un sexagénaire alerte, dynamique et bien portant, participant à ce volontariat, souligne avec amertume le manque de volonté de la population ces dernières années, rappelant avec nostalgie et regrets ces habitudes ancestrales qui caractérisaient la société quant à la chose publique et même dans l’entraide à travers «Tachemlit et Thiwizi». «Nos aïeux ont su s’organiser par eux même, sans attendre l’aide de personne. Avec peu de moyens, ils ont fait des miracles et on vécu dans une société solidaire où l’entraide et la fraternité ont fait régner un sentiment de sécurité et bien-être en dépit du dénuement matériel. La société kabyle était réputée pour son organisation. Qui se souvient aujourd’hui de l’ambiance extraordinaire de Tachemlith ou Thiwizi ?», dit-il avec un regard qui en dit long sur l’émotion que soulevait en lui de tels souvenirs. Ces bonnes habitudes ne subsistent malheureusement que dans la mémoire de ceux qui les ont connues. «De nos jours, les citoyens ne savent que pointer du doigt les autorités, lui endossant la plupart du temps la responsabilité de tant de maux dont ils sont eux-mêmes responsables de par leur incivisme, leur inconscience et leur démission», ajoute-il avec une pointe de colère et de contrariété. Effectivement, on ne peut qu’approuver les propos de ce vieil homme au vu de ces détritus et tous ces vides de canettes et bouteilles d’eau ou de boissons alcoolisées qui jonchent les coins et recoins des artères et des axes routiers de la RN15 et chemins de wilaya et de ces dépotoirs aux seuils des portes qui ne semblent incommoder personne. Le même constat amer est généralisé à toute la Kabylie et tout le pays.

Youcef Ziad

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