Sise au village de Taguemount Azouz, commune d’Ait Mahmoud dans la daïra de Béni Douala, la décharge publique de Bouzermane reçoit les déchets des neuf villages de la localité. Censée être contrôlée avec enfouissement, celle-ci s’est transformée en décharge sauvage à ciel ouvert, empoisonnant le quotidien des citoyens du village Taguemount Azouz qui ont souvent dénoncé le mauvais choix de site choisi pour son emplacement. Celui-ci avait causé beaucoup de soucis à l’administration locale en ces temps où il était urgent de trouver un endroit vu l’atmosphère très tendue où la cohésion sociale était sérieusement menacée par le problème des ordures ménagères qui constituaient la pomme de discorde entre les citoyens des différents villages et les autorités qui peinaient à trouver une solution à la question. Installée au lieu-dit Bouzermane, la décharge devait y trouver les solutions adaptées et les moyens appropriés permettant d’éviter la situation où elle se trouve actuellement. En outre, cette décharge est désormais une violence aussi bien aux habitants, qu’à la faune et la flore, vu les grands risques qu’elle engendre par l’incinération en permanence des déchets provoquant la pollution de l’air et de l’environnement et menaçant sérieusement l’équilibre écologique de la région et la santé du citoyen. «Nous exigeons que des solutions rapides soient trouvées à cette décharge qui constitue une véritable bombe à retardement pour toute la région. Jusqu’à quand devons-nous continuer à vivre ce cauchemar ?», s’injure un citoyen. Dans le même sillage, en période hivernale, les agents de la voirie sont confrontés au problème d’accès à cette décharge à cause de la piste boueuse qui y mène et qui constitue le cauchemar des camionneurs qui doivent y acheminer les ordures collectées. Souvent, des cases devaient intervenir pour sortir les camions des bourbiers dans lesquels ils étaient à chaque fois amenés à s’enliser.
Lyes Mechouek

