Le président français, Emmanuel Macron, a considéré hier, que «le 17 octobre 1961 fut le jour d’une violente répression de manifestants algériens».
Dans un tweet, Macron suggère que «la République (française ndlr) doit regarder en face ce passé récent et encore brûlant», qui selon lui, est «la condition d’un avenir apaisé avec l’Algérie et avec nos compatriotes d’origines algériennes». Contrairement à son prédécesseur François Holland qui s’est rendu sur le pont de Clichy où il a déposé une gerbe de fleurs au lendemain de sa victoire aux primaires socialistes, en octobre 2011, Emmanuel Macron ne s’est pas déplacé sur les lieux où une cérémonie de recueillement a été organisée par la maire de Paris, la socialiste, Anne Hidalgo. Un an plus tard, Hollande a été le premier chef d’État français à reconnaître le génocide commis par l’Etat contre des manifestants algériens, via un communiqué de l’Elysée : «le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes.» Hier, La maire de Paris, Anne Hidalgo a annoncé le projet de réalisation d’une stèle en hommage aux victimes de la sanglante répression des manifestants algériens du 17 octobre 1961 à Paris par les forces de l’ordre françaises.
Anne Hidalgo annonce le projet d’une stèle
«Le 17 octobre 1961, de nombreux algériens ont été tués lors de la sanglante répression de la manifestation pacifique. Aujourd’hui, nous célébrons leur mémoire. Je souhaite que dès l’année prochaine, une stèle rende à ces victimes l’hommage qui leur est dû», a annoncé hier la maire de Paris, Anne Hidalgo lors de la cérémonie de commémoration de la répression du 17 octobre 1961 à laquelle elle avait assisté aux côtés de l’ambassadeur d’Algérie en France, Abdelkader Mesdoua et du recteur de la mosquée de Paris Dalil Boubkeur. Selon le journal français Le Parisien, une stèle artistique va remplacer la plaque de bronze, apposée en 2001 à l’angle du pont Saint-Michel et du quai du Marché-Neuf au 5e arrondissement de Paris.
A. C.

