«8 000 aides au logement rural seront distribuées dans les prochains jours aux communes qui en expriment le besoin», a annoncé le wali Abdelhakim Chater.
Lors de la visite de travail qu’il a effectuée, avant-hier, accompagné du président de l’APW, à travers les trois communes de la daïra d’Ouaguenoune et à Fréha, le wali a annoncé la distribution prochaine d’aides au logement rural : «8 000 aides au logement rural seront distribuées dans les prochains jours aux les communes qui expriment le besoin, selon des listes préparées par les APC. On va les étudier et dans 10 jours au plus tard, les aides seront à la disposition des citoyens». Concernant toujours le secteur du logement, à Fréha, le wali s’est exprimé à propos du problème des oppositions que rencontrent les 882 logements LPL à Adjerar : «C’est un terrain communal. Pour ceux qui s’opposent, il y a une loi et une réglementation». Si telle est la position de principe du wali, il a toutefois plaidé pour le «dialogue ». L’instruction a été donnée pour «une consultation entre l’APC, les comités de villages et les sages», si le résultat demeure négatif, «la loi s’appliquera», a-t-il affirmé, tout en instruisant le chef de la daïra «d’aller de l’avant, prenant en considération le paramètre temps, afin d’éviter les surcoûts qui peuvent être engendrés par le retard». «On dit que Tizi-Ouzou est en retard… Elle l’est par le fait du comportement de certaines personnes. Ce n’est pas normal d’arrêter un projet comme celui-ci, qui soulagera à terme 5 000 âmes ou plus», a-t-il regretté. Pour rappel, ce projet faisait partie des 2000 logements inscrits à l’indicatif de la commune de Tizi-Ouzou, par manque de terrain, explique-t-on, il a été délocalisé à Fréha sur un terrain «communal». Depuis février 2018, le projet rencontre une opposition «farouche». Toujours dans la commune de Fréha, première escale de la délégation, le problème des logements de fonction des retraités de l’éducation a été posé. A ce propos, le wali a fait valoir la réglementation, interpellant le chef de la daïra pour prendre les mesures conformément à la loi. Il a, néanmoins, jugé «nécessaire d’apporter de l’aide à ces citoyens s’ils sont dans le besoin». Par ailleurs, le wali Chater, s’adressant aux élus locaux, a insisté sur la nécessité de «traiter les citoyens et les villages sur le même pied d’égalité, quelles que soient les orientations politiques des uns et des autres». Il a plaidé pour une priorisation aux plus grands villages en matière de nombre d’habitants, et ce dans tous les secteurs, «régler les problèmes par priorité, attribuer des projets par priorité et réhabiliter les structures aussi par priorité…. L’objectif est de répondre au besoin pressant du citoyen et le soulager». «Nous sommes dans une période où il faut aller dans la bonne gouvernance et maitriser nos dépenses, on va tracer des paramètres objectifs pour sortir du subjectivisme», a-t-il souligné.
Cap sur la réhabilitation du secteur de la santé
Le wali, après s’être entretenu avec les citoyens à travers les nombreux points parcourus, précisera : «Je n’ai pas la prétention de régler les problèmes des citoyens en une visite, mais je suis en train de m’imprégner de la situation et communiquer avec les citoyens». Le responsable donnera des directives à son exécutif : «Avant de construire de nouvelles infrastructure, on doit doter toutes les structures construites d’équipements sportifs, culturels et de loisir, et les clôturer pour assurer la sécurité». Les habitants d’Abizar ont exposé le problème de l’AEP, le réseau routier, l’électricité (700 personnes sans électricité des décennies durant) et le gaz. Le directeur de Sonelgaz a rassuré que 23 villages sont programmés, 1 300 branchements le 1er novembre et 500 la fin du mois». À Ouaguenoun, la délégation s’est arrêtée sur l’état des structures de santé, notamment l’EPSP. Sur place, le responsable du secteur, PR Ziri, a donné un état des lieux des établissements de santé dans la wilaya : «Il y a eu beaucoup de salles de soins qui ont été fermées pendants des années, notamment par manque de ressources humaines (les infirmiers) et à cause des problèmes de sécurité réglés à présent». «Ces dernières années, la direction de la santé a injecté plusieurs promotions, on a dépassé les 500 infirmiers au niveau des différentes structure», fait-t-il savoir. Une dizaine de salles de soins fermées rouvertes cette année», a-t-il indiqué. Le P/APW, Youcef Aouchiche, a soulevé le problème des structures qui ne sont pas fonctionnelles à travers les communes de la wilaya, ainsi que la question de déséquilibre de la carte sanitaire de la wilaya : «Il faudrait qu’il y ait un équilibre dans la réalisation des infrastructures de santé pour garantir le droit constitutionnel au soins pour les citoyens… Il y a un déséquilibre et il faut prendre en considération cela lors de l’inscription des projets», a-t-il indiqué. Le wali, dans ce sens, a demandé au DSP l’établissement d’une carte de santé pour «déterminer les manques au niveau de la wilaya, en procédant selon la priorité, pour l’implantation des projets inscrits». Pr Ziri, fera savoir que ses services ont demandé un fonds de réhabilitation pour plusieurs structures délabrées à travers la wilaya.
Kamela Haddoum.

