Rien ne s'améliore à M'zarir

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Le cadre de vie des habitants du village M’zarir (Imesdurar), situé dans la commune de Saharidj, ne cesse de se dégrader, alors que ses citoyens « damnés » s’accrochent à l’espoir de voir un jour la situation de leur village s’améliorer. D’après leurs dires, le village est devenu un purgatoire, où passe le temps sans rien ne bouge d’un iota. Les insuffisances constatées dans tous les volets n’arrangent guère les choses pour ces pauvres villageois. Beaucoup de familles ont préféré l’exode plutôt que de rester dans leur patelin à souffrir en tout. Les habitants qui y sont toujours n’ont pas le choix, les moyens manquent pour s’installer sous des cieux plus cléments. Nonobstant un panorama à couper le souffle dont se caractérise ce village perché sur l’un des flancs méridionaux de la chaîne montagneuse du Djurdjura, il n’en demeure pas moins que toute cette beauté « cache » mal les conditions peu enviables dans lesquelles vivotent les M’zarirois. Arpenter les ruelles de ce village après des intempéries n’est guère une sinécure pour ces villageois qui s’embourbent carrément comme s’ils s’enlisaient dans des marécages. L’aménagement urbain manque cruellement dans ce village aux ressources hydriques impressionnantes. A l’image de l’éclairage public lequel enregistre des carences à plusieurs endroits. Le gaz de ville y brille par son absence, dans ces contrées connues pour la rigueur de l’hiver et les chutes abondantes des neiges. Les villageois sont happés d’ores et déjà par l’angoisse, car l’hiver approche à grands pas avec son lot de froid et de blocage des routes. Les habitants obligés de s’approvisionner en bonbonnes de gaz butane dans les localités lointaines, comme le chef-lieu de Saharidj, sont hantés par la crainte du manque courant de ces bouteilles. Pour leur part, les jeunes de cette localité se morfondent dans l’oisiveté, eux qui ne peuvent que subsister grâce à des métiers précaires comme aide-maçon, paysan ou éleveur. L’agriculture vivrière occupe une part importante dans la vie économique du village, avec l’aménagement de jardins de maraîchages et d’arbres fruitiers, histoire d’alléger un tant soit peu la facture alimentaire des ménages locaux.

Y.Samir

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