Retour à la protesta dès janvier prochain

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Devant le constat de non prise en charge de sa plate-forme de revendications, le conseil des enseignants des lycées d'Algérie (CELA) n’écarte pas de revenir à la charge «si la situation perdure encore».

Réuni récemment, le bureau national du CELA menace d’ores et déjà d’entreprendre une série de mouvements de protestation, dès le mois de janvier prochain. Lors de cette rencontre, ce syndicat a dénoncé «les décisions aléatoires» prises par le ministère de l’Éducation nationale. Il s’agit, notamment, de la modification du statut particulier des travailleurs du secteur «sans aucune prise en charge des recommandations élaborées par la commission installée à cet effet». Ce syndicat déplore également la prolongation du mandat de la commission de gestion des œuvres sociales. Il réclame, à ce propos, le gel des activités de la commission nationale de gestion des œuvres sociales et l’organisation d’un référendum auprès des travailleurs, pour le choix sur le mode de gestion. S’agissant, en outre, du concours de promotion aux grades supérieurs de professeurs principaux et formateurs, le porte-parole du CELA a dénoncé les conditions d’accès à ce concours. «Ce n’est que de la poudre aux yeux», estime-t-il, expliquant que ces postes ne trouveront pas de postulants, car il n’y aura pas d’enseignants qui peuvent justifier des dix ans d’ancienneté exigés pour postuler à l’un de ces concours, puisque ces deux grades ont été créés en 2012. Le ministère de l’Éducation a, en effet, exigé dix ans d’ancienneté pour prétendre à l’accès au concours de promotion de grades supérieurs. Le syndicaliste explique qu’«il ne peut pas y avoir de postulants pour ces deux concours vu que le ministère de l’Éducations a supprimé le cumul d’expérience». Les deux grades de professeur principal et professeur formateur, dit-il, ont été créés en 2012 dans le cadre du nouveau statut particulier du secteur. «En 2018, le plus ancien des professeurs possède six ans d’expérience, comment voulez-vous qu’il justifie de dix ans d’ancienneté pour passer le concours ?», s’est-il interrogé. Rappelons, toutefois, que la plate-forme de revendications du CELA tourne autour d’un statut «digne» aux travailleurs du secteur qui permet, selon lui, une augmentation des salaires qui garantit un pouvoir d’achat correct aux personnels de l’éducation, soit un Smig de 40 000 DA. Le syndicat revendique aussi la reclassification de base des différents corps, une promotion automatique qui garantit une carrière motivante pour l’enseignant, la création de nouveaux grades de promotion pour différents corps, la définition des postes aménagés et les conditions de leur octroi, ainsi que la création de passerelles entre les corps et les paliers.

L. O. CH

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