Ayant des difficultés à s’approvisionner en tout-venant pour les besoins de son chantier, la société chinoise CRCC en charge de la réalisation de la pénétrante de Béjaïa vient de monter au créneau. En effet, les responsables chinois en charge de la pénétrante ont demandé la venue urgente du premier responsable de la wilaya. Le wali s’est alors déplacé sur le chantier, jeudi soir, pour les rencontrer et écouter leurs doléances. Il faut noter que leurs multiples démarches afin de s’approvisionner en tout-venant pour les besoins de l’autoroute sont restées vaines après avoir maintes fois sollicité les APC et les directions de wilaya pour les autorisations d’extraction et d’usage. «Il y a d’énormes oppositions et nous sommes à chaque fois bloqués tantôt par une APC, tantôt par des citoyens et aussi par les directions pour les autorisations. Cet état de fait ralenti les chantiers car cette matière est primordiale», nous a déclaré un responsable au niveau d’une des bases du chantier du CRC à Semaoun. Les couches de fondation pour les routes sont constituées soit par du tout-venant 0/80, ou par des matériaux recyclés. C’est dire que la situation sur les chantiers, notamment la section entre Sidi Aïch et l’échangeur d’Amizour, sur 26 kms, est délicate, d’où la présence, jeudi dernier, du wali sur les lieux. «Après avoir été sollicité par les responsables du chantier, le wali s’est déplacé sur les lieux et leur a promis de régler leur problème d’extraction du tout-venant. Une séance de travail suivie d’une sortie sur le terrain est programmée dimanche prochain, avec les directeurs concernés pour permettre à l’entreprise de continuer les travaux dans de bonnes conditions», soulignera à cet effet, le communiqué de la wilaya. Le même constat a été également fait dernièrement à l’APN par le ministre des Travaux publics et des transports, Abdelghani Zaalane. «Ce tronçon entre Sidi Aïch et l’échangeur d’Amizour, sur 26 kms, est le plus important. Il va régler les problèmes des usagers de la route. Il est en cours de réalisation. Le taux d’avancement des travaux est de 78%. Il traverse une zone montagneuse difficile. Il comprend 18 ouvrages d’art, un tunnel de 1,6 km. Des habitants s’opposent à sa réalisation, notamment à Timezrit, El Flay et Sidi Ayad, qui réclament des compensations dans le cadre des opérations d’expropriation, alors qu’ils ne sont pas concernés par le projet. Les habitants ont bloqué l’approvisionnement du chantier en agrégats et ces blocages sont à l’origine du retard», a affirmé le ministre. Concernant la réalisation du quatrième tronçon reliant Amizour au port de Béjaïa sur une distance de 22 kms, le ministre Abdelghani Zaalane a expliqué que le coût a été révisé à la hausse, a promis que les travaux démarreront « début du quatrième trimestre 2018 ». M. Zaalane a déclaré aussi que le budget du projet a été réévalué dans le cadre de la loi de finances 2018, s’élevant de 60 à 126 milliards de dinars algériens. Cela dit, les travaux de cette pénétrante autoroutière, reliant la ville de Béjaïa à l’autoroute est-ouest, au niveau d’Ahnif, sur 100 kms, confiés au groupement algéro-chinois composé de Sapta et CRCC, ont été lancés en décembre 2013. Le montant initial avancé pour le projet a été de 101 milliards de dinars.
Rachid Z.