Les pâturages d'Aghbalou contaminés

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L’épidémie de la fièvre aphteuse se propage dans toutes les directions, à travers les pâturages enclos et étables dans plusieurs communes de la daïra de M’Chedallah. Après les villages Ivelvaren, Ighzer Iwakuren et Tadart Ledjdid, dans la commune de Saharidj, c’est au tour du cheptel ruminant de la commune d’Aghbalou d’être contaminés, notamment aux villages Selloum et Takerboust. Une source crédible proche du secteur de l’agriculture qui confirme cet état de fait, dira que plusieurs facteurs sont à l’origine de cette rapide progression de cette terrible pandémie qui fait des ravages dans les troupeaux d’ovins et bovins. Il s’agit de la faible couverture sanitaire (vaccin) du cheptel de la région, du refus de la plupart des éleveurs de vacciner leur cheptel, à cela s’ajoute un manque flagrant d’hygiène au niveau des étables, écuries et enclos. Il faut noter que ni les services de l’agriculture qui essayent de relativiser les conséquences de cette épidémie, ni encore moins la plupart des éleveurs ne veulent ébruiter cette catastrophe et les raisons sont différentes. Par ailleurs et selon plusieurs éleveurs de ces régions infectées, ils font recours aux traitements traditionnels tels que la désinfection des muqueuses infectées des bêtes à base de citron crue et de l’huile d’olives. Rappelons que cette épidémie de fièvre aphteuse a déjà terrassé pas moins de 20 têtes de bovins et autant d’ovins au niveau du village Ivelvaren. Des chiffres confirmés par les éleveurs, eux-mêmes, rencontrés au niveau de ce village. Les éleveurs d’Iwakuren tout en reconnaissant la présence de cette maladie et la paralysie chez plusieurs sujet, notamment ovins, n’ont cependant pas communiqué de chiffres de mortalité. Notre source auprès des services de l’agriculture craint une propagation rapide de la maladie, du fait que plusieurs éleveurs au niveau de ces villages ont déplacé leur cheptel vers les plaines de M’Chedallah. Il est à craindre que parmi ces bêtes déplacées figurent celles ayant déjà contracté la maladie et le risque de contamination reste élevé, d’autant plus que même les marchés à bestiaux sont toujours ouverts.

Oulaid Soualah

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