Dur quotidien à Iharkane

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La localité d’Iharkane, dans la commune d’Ait R’Zine, est aux prises avec une litanie de carences en tous genres qui mettent à rude épreuve le quotidien de ses habitants. Selon des témoignages recoupés de citoyens, Iharkane concentre des pâtées de chaumières et de maisons éparses, dépourvues de la moindre commodité de base. «Il y a plus de 70 foyers, qui ne sont connectés ni au réseau AEP, ni à l’énergie électrique, ni aux collecteurx d’assainissement», glapit un résident. «La plupart des bâtisses ont été érigées dans le cadre du programme de logement rural. L’état nous a aidés à réaliser notre projet immobilier, mais le reste n’a pas suivi», déplore un père de famille, rappelant que leurs démarches auprès des instances concernées n’ont pas été couronnées de succès. «Nous avons eu des promesses à la pelle, mais point d’actes concrets. Même le projet d’alimentation en électricité a été bloqué pour cause de manque d’assiette foncière», a-t-il indiqué. D’autres citoyens décrivent une vie de galère, rythmée par la corvée d’eau, la quête d’une improbable bouteille de gaz butane, et bien d’autres petites misères au quotidien. L’amenée de gaz naturel tant fantasmé, relève encore d’une chimère. «Ici, tout va de travers. Pire, nos vies et celles de nos enfants sont exposées au danger des égouts à ciel ouvert et des branchements électriques de fortune», alerte un sexagénaire de la localité. Et de conclure : «Nous sommes ravalés au rang de citoyens de seconde zone, des laissés-pour-compte dont l’existence n’est qu’administrative».

N. M.

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