Les volontariats comme au bon vieux temps

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Ces dernières années, l’on assiste au retour d’habitudes ancestrales que l’on croyait perdues. Les villages commencent à reprendre des couleurs et à renouer avec l’ambiance conviviale qui a été la leur depuis des centaines d’années. Sous l’impulsion des anciens, les jeunes des villages se font un point d’honneur de ressusciter les bonnes vieilles habitudes que leur ont léguées leurs aïeuls. Ainsi, les actions de volontariat, sous toutes ses formes, se multiplient. Dans la plupart des hameaux, des hommes sont réquisitionnés pour des travaux d’intérêt général. Les femmes également retroussent les manches dans certaines agglomérations, démontrant que, désormais, il faudra compter sur elles. Elles se rassemblent pour la préparation d’un déjeuner collectif ou pour la plantation d’arbustes et autres plantes ornementales dans les rues du village, qu’elles n’omettent pas de nettoyer au passage. Pendant ce temps, les hommes se chargent des travaux difficiles, comme le bétonnage, la coupe des arbres gênants et autres. Le sacrifice de plusieurs jours par mois est, certes, contraignant. Mais c’est grâce à ces opérations de «thachemilith» (volontariat), dont la main-d’œuvre est bénévole, que des projets que l’on pensait iréalisables, faute de moyens, ont vu le jour dans de nombreux villages. Murs de soutènement, aménagement de placettes, fontaines&hellip,; monuments… ont été réalisés par des citoyens qui ne n’hésitent pas à mettre la main à la poche mensuellement, pour alimenter la caisse commune. En cette saison, c’est surtout la récolte des olives qui accapare le temps des proches et des amis mobilisés durant de longues journées, en fin de semaine, pour hâter la récolte des olives. Les jeunes profitent des journées ensoleillées pour nettoyer les champs et commencer le ramassage, avant le retour de la pluie et peut-être de la neige. Ils se rendent dans les champs par groupes de dix à vingt personnes et se font un point d’honneur à ratisser tout un champ ou, tout au moins, sa plus grande partie. Ce qui facilite aux propriétaires le menu travail qui restera après le passage des volontaires. Il faut dire que c’est tout naturellement que les jeunes reprennent jalousement le flambeau de leurs parents. Ils adhèrent aux décisions de «thajmaath» et répondent présents aux appels de leurs voisins pour un coulage de béton, le ramassage des olives ou tout autre action nécessitant la force des bras. C’est aussi grâce à cet esprit d’entraide que les villages commencent à redevenir propres.

A. O. T.

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