Prendre conscience de la montagne

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La chose à faire, c’est, certes, profiter de la nature, sans pour autant parasiter la terre et ce qu’elle produit. L’Algérien a pris conscience de l’importance de la forêt et de la montagne, il la protège, mais pas assez. Aujourd’hui, ils sont des masses à faire des randonnées pédestres, mais ils négligent l’essentiel. Ils se rendent à la montagne, mais en l’agressant. Ils la polluent tellement que même la faune fuit les lieux. La flore, quant à elle, dépérit. Cela est dû à notre propension à aimer la forêt, mais mal, sans observer le minimum requis pour la préserver. Nous y allons en villégiature, en groupe, tellement nombreux, avec notre barda, nos provisions, et nous y laissons nos détritus. L’éveil écologique espéré tarde à s’installer, à s’ancrer. Nous continuons à polluer à tire larigot. Il fut pourtant un temps où notre vie dépendait de nos monts et forêts qui nous fournissaient du bois pour nous réchauffer, des champignons, des glands pour notre pain, des baies, des herbes… Mais aujourd’hui, nous ne mangeons plus de glands, ni de baies, sauf certains d’entre nous, occasionnellement ou par nostalgie. Nous avions des carrés pour notre subsistance et nous nous alimentions selon leur bon vouloir et ce qu’ils nous donnaient. Aujourd’hui, nous nous nourrissons d’expédients importés et de conserves. La montagne et la forêt ne servent plus que comme lieux de chasse, de loisirs, de randonnées et d’autres plaisirs. Mais nous avons oublié que ce sont des lieux vivants avant tout. Restons en contact avec ces trésors, mais épargnons-les de notre nocivité, de notre négligence.

Par S. Ait Hamouda

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