Le plan «Protection de la ville» prévu

Partager

À chaque intempérie, les rues de la ville de Sour El-Ghozlane sont inondées par les eaux pluviales.

Durant certaines saisons marquées par de fortes pluies, les artères se transformaient en de véritables oueds. Les habitants assistaient à des scènes spectaculaires en raison d’une montée dangereuse des eaux provenant d’oueds en crue. Au lendemain de chaque intempérie, ils constatent les dégâts : blocs résidentiels et commerces inondés, boue partout et rues submergées par les eaux et divers objets hétéroclites. Ces scénarios sont répétitifs et mettent à chaque fois à nu les malfaçons dans la réalisation des travaux d’aménagement des boulevards et cités de la ville. Les ouvrages d’assainissement existants sont sous-dimensionnés et ne peuvent absorber tous les flots qui finissent par submerger les boulevards et les voies d’accès. Les ouvrages de drainage font carrément défaut à plusieurs endroits de la ville de l’ex-Auzia. Il y aussi un autre facteur qui corse cette situation : l’absence de curage des avaloirs et le manque d’entretien des différents ouvrages d’assainissement et d’évacuation des eaux pluviales. Pourtant, dans cette ville, l’APC dispose d’assez de moyens humains et matériels pour mener à bien cette mission, ô combien cruciale, laquelle peut éviter bien des dommages. Une antenne de l’Office national de l’assainissement (ONA) existe bel et bien dans cette commune. Mais peu d’intérêt est accordé au curage des avaloirs, en dépit des moyens existants et des directives des autorités données en septembre dernier, en prévision de la saison hivernale. En outre, la ville de Sour El-Ghozlane est traversée par beaucoup d’oueds, ce qui accentue le risque inondations. Pis encore, elle n’est pas suffisamment protégée contre le phénomène de défluviation. Certes, des opérations y ont été menées ces quelques dernières années par les services de l’Hydraulique, dans le cadre des opérations dites de protection contre les inondations, mais celles-ci demeurent insuffisantes. Les corrections torrentielles et autres aménagements effectués çà et là ont contribué à minimiser le danger, mais ils n’ont pas été assez renforcés pour l’écarter définitivement. Devant le danger qui pèse sur les populations du chef-lieu, les services municipaux comptent, toutefois, inscrire une opération dans le cadre du programme sectoriel de développement (PSD), pour protéger la ville du risque inondations. L’opération, dont le montant est estimé à 40 milliards de centimes, est retenue parmi les propositions des projets PSD de l’année 2019 que les élus de l’Assemblée communale comptent soumettre à l’approbation des services de wilaya.

D. M.

Partager