l Si la chaussée est indéniablement réservée au trafic routier, donc aux véhicules, les trottoirs reviennent de droit aux piétons. Cependant, les règles parfois ne sont que sur papier, sur le terrain, c’est tout autre.A Boghni, à l’instar de beaucoup d’autres localités, les trottoirs sont accaparés par les commerçants pour ainsi, priver les piétons de leurs espaces et en conséquence les obliger à aller disputer la chaussée aux véhicules et risquer leurs vies entre les roues.Le rêve d’élargir les locaux commerciaux est devenu réalité en un clin d’œil devant les yeux passifs des autorités. Et le trottoir devient la propriété absolue des commerçants au grand dam des piétons. Commençant par quelques chaises timides de cafetiers, aux tables confortablement installées, jusqu’aux marchandises diverses, privant du moindre pouce le pauvre “marcheur” qui assiste impuissant jusqu’à croire qu’il est légalement dépourvu du droit de marcher sur les trottoirs. Au fait, ne l’est-il pas à présent ?Et quand on sait que Boghni connaît une densité de circulation, qui n’a rien à envier aux grands centres urbains, les piétons constituent une raison non négligeable, puisqu’ils sont chassés impitoyablement par les étalages de tout genre et de tout acabit sur les trottoirs pour risquer leur peau auprès de chauffeurs malencontreux. Et si ce n’est pas la marchandise d’un commerçant, c’est parfois le dépôt de déchets ou d’ordures, d’où des odeurs à couper le souffle. Aux autorités locales de prendre des mesures nécessaires, pour rendre aux piétons ce qui leur appartient.
S. A.