Lors de la rencontre ayant réuni dimanche dernier les membres de la coordination des patronats, composée de la confédération nationale des patronats algériens (CNPA), de la confédération générale des entreprises algériennes, de la CIPA, de la SEVE et du côté entreprises publiques l’UNEP et des coordinateurs des SGP, avec la chefferie du gouvernement. Ahmed Ouyahia a instruit ses partenaires d’accélérer les travaux dans l’optique de ficeler définitivement le dossier relatif au pacte économique et social avant septembre prochain. Une rencontre au sommet qui réunira les trois parties concernées, à savoir la chefferie du gouvernement, la centrale syndicale et le patronat, est convenue, selon Nait Abdelaziz, président de la CNPA, avant la fin du mois en cours, en prévision de la prochaine tripartite, qui se tiendra fort probablement en septembre. La coordination des patronats qui a réussi à décrocher un rendez-vous avec le chef de l’exécutif a mis sur le tapis ses préoccupations et a appelé au prolongement du cadre de la concertation et du dialogue mutuel. Rappelons que lors de la dernière tripartite, il a été convenu de rencontres mensuelles, résolution qui n’a pas été suivie d’effets. La dernière rencontre date du 14 juillet 2005. Une raison pour laquelle le patronat a « jugé utile » de demander audience au chef du gouvernement pour lui exposer ses préoccupations et surtout pour « mettre un terme à la polémique et aux spéculations sur l’augmentation des salaires ». « Nous lui avons fait part de nos attentes », déclare le patron d’une autre organisation patronale. Les pourparlers se sont déroulés autour du pacte économique et social, de la situation économique et des engagements pris dans le cadre de la relance économique. C’était une occasion également aux représentants de la coordination d’exposer les problèmes auxquels ils sont confrontés au quotidien. « Nous avons constaté qu’il y a un déphasage entre le discours du chef de l’exécutif et ce qui ce passe sur le terrain » nous dit Nait Abdelaziz, selon lui, les réformes tardent à venir dans le secteur financier notamment sur le plan local. Il a ainsi déploré les lourdeurs administratives de certaines banques. A ce sujet, notre interlocuteur a souhaité mettre en œuvre rapidement les réformes introduites dans le secteur et d’en « finir une fois pour toute des transactions économiques ». A la question de savoir si la date de la tripartite est fixée, l’orateur nous a indiqué qu’il « serait difficile de s’enfermer dans des dates butoirs. L’échéance sera fixée en commun accord en respectant le calendrier des trois parties concernées ». Outre la rencontre au sommet, la chefferie du gouvernement conjointement avec le patronat ont convenu d’organiser des réunions bimensuelles en perspective d’examiner les dossiers qui seront débattus lors de la prochaine tripartite, citons entre autres, le pacte économique et social, un dossier sur lequel a trop insisté Abdelaziz Bouteflika et l’article 87 bis relatif au SMIG. Par ailleurs, du côté de la centrale syndicale, son chargé de communication, Ait Ali nous a indiqué qu’aucune rencontre n’est prévue avec le chef du gouvernement, du moins pour les prochains jours. Selon lui l’UGTA se prépare pour la célébration de la journée mondiale des travailleurs, dont la cérémonie se déroulera cette année à Ouargla.
Wassila Ould Hamouda