C’est en ordre dispersé que le double anniversaire du Printemps berbère et du Printemps noir a été commémoré le 20 avril à Béjaïa. Signe des temps, des gigantesques marches d’antan unitaires, il ne subsiste que la portion congrue, des simulacres de marches, serait-on tenté de dire !CICB aile dialoguiste, aile non dialoguiste et MCB (coordination nationale, proche du RCD) ont battu séparément le pavé. 3 partenaires, 3 programmes, 3 marches sur 3 itinéraires différents, la preuve par 3 que le mouvement est désarticulé. Si la mobilisation a été très moyenne, chiche même pour une partie qui n’est là, et c’est l’impression partagée par tous, que pour marquer le coup, le mot d’ordre de grève générale n’a pas été suivi, peu ou prou.Ce qu’il faut aussi noter c’est l’acte significatif posé par le CICB dialoguiste qui a baptisé, de manière tout à fait symbolique, la place Edimco, “place des victimes du Printemps noir”, avant les traditionnelles prises de parole. Appel sur appel à l’union, annonce a été faite de la reprise imminente du dialogue avec la primature, le 25 avril/ à venir. Le délégation des Arouchs saisira l’occasion pour demander l’accélération de la mise en œuvre de la plate-forme d’El Kseur. L’aile anti-dialoguiste, de son côté, à emprunté l’itinéraire historique des quatre chemins.—Maison de la culture.Là aussi, la mobilisation a été faible. Quant au maître mot des différentes interventions, il s’est rapporté “au refus du dialogue qui, selon eux, n’offre aucun gage de sérieux”.Pour sa part le MCB, coordination nationale, a tenu un sit-in devant le siège de la wilaya. Etaient présents des élus APW et APC, des syndicalistes ainsi que certaines grosses pointues du RCD local.
M. R.