L’écrivain marocain Abdellatif Laabi primé en France

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Le prix de poésie Alain Bosquet 2006 a été attribué à l’écrivain marocain Abdellatif Laabi, pour l’ensemble de son oeuvre, a annoncé le jury vendredi. Abdellatif Laabi, né à Fès en 1942, est notamment l’auteur de recueils de poèmes : Le soleil se meurt, Le spleen de Casablanca, L’automne promet et de pièces de théâtre Exercices de tolérance, Rimbaud et Shéhérazade, de romans : Les rides du lion, Le fond de la jarre et de livres pour la jeunesse : L’orange bleue, Comment Nassim a mangé sa première tomate. Il a également traduit des poètes arabes et a publié une anthologie de la poésie marocaine. Fils d’un artisan sellier et d’une mère au foyer féministe avant l’heure, Abdellatif Laabi a suivi sa scolarité à l’école franco-musulmane et s’est mis très tôt à écrire. Il raconte qu’il a attrapé « le mal d’écrire » en lisant Dostoïevski vers 14 ans. En fac de lettres françaises à Rabat, il participe à la création du Théâtre universitaire marocain puis devient professeur de français dans un lycée de Rabat. Il fonde en 1966 la revue culturelle “Souffles” qui déborde bientôt sur les sujets de société. En même temps militant du Parti pour la Libération et le Socialisme, il est arrêté en 1972 et condamné, pour complot contre le régime, à 10 ans de prison dans la « Citadelle d’exil » de Kenitra. Libéré au bout de huit ans et demi, il continue à écrire et s’exile en France en 1985. Le jury du prix Alain Bosquet -du nom du poète et romancier mort en 1998- réunit notamment Antoine Gallimard, Vénus Khoury-Ghata, Jean Orizet et Robert Sabatier.

Synthèse : A.Mohellebi

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