A moins de deux mois des examens –sixième, brevet et bac- c’est l’angoisse, à la fois chez les élèves et leurs parents. Certes, cette année, il n’y a pas eu beaucoup de grèves mais il plane toujours le spectre d’un arrêt de travail, voire d’un boycott des examens par ceux qui n’hésitent pas à prendre les enfants et leurs familles comme otages. Et quand cette menace est écartée, c’est celle de ne pouvoir finir les programmes, toujours trop longs, toujours trop compliqués, en dépit des réformes engagées. Quand un élève doit réviser un minimum de huit matières, avec un minimum de vingt leçons chacune, apprendre pour certaines des dizaines de pages, on comprend le désarroi des candidats. ‘’Tout se mélange dans ma tête ! Je n’arrive plus à me concentrer !’’ à l’approche des examens, c’est aussi la frénésie des cours particuliers. Certes, la plupart des élèves en font, toute l’année, certains, pour mettre toutes les chances de leur côté, doublent les séances, notamment dans les matières où ils sont faibles. Résultat : depuis la rentrée des vacances de printemps, beaucoup d’élèves désertent les salles de cours, pour suivre les cours particuliers ! ‘’Les cours, où c’est payant, on comprend mieux qu’en classe !’’ Les malheureux parents sont saignés à blanc par des enseignants qui, ne pensant qu’à se remplir les poches, augmentent les tarifs des cours. ‘’On ne peut rien faire : on est pris au piège.’’ Ceux qui n’ont pas les moyens de se payer des cours, se regroupent dans les rares bibliothèques qui existent ou alors squattent des salles : on révise ensemble, on se soutient mutuellement…Avec l’espoir, au bout, de réussir !
S. Aït Larba