Le conseil supérieur du patronat Algérien, par le biais de la Fédération de la wilaya de Bouira, a rendu public un communiqué dans lequel il invite les investisseurs nationaux et étrangers à participer au développement de la région. A ce sujet, notons que deux investisseurs se sont déjà engagés au niveau de la daïra de M’chedallah, à savoir une société publique franco-algérienne chargée de l’extraction de gypse dans la commune d’Ahnif, ainsi que l’industriel Issaad Rebrab qui souhaite implanter une unité de remplissage d’eau minérale à partir de la source dite “Noire”, dans la commune de Saharidj. Ces deux investissements peuvent générer jusqu’à 600 postes d’emplois directs, sans compter ceux indirects. Selon M. Mecheddou, président de la fédération de Bouira, il faudrait que le volet du développement soit traité avec plus de considération de la part des autorités : “Les wali qui ont exercé à Bouira dans le passé n’ont pas vraiment favorisé la venue des investisseurs, le principal obstacle étant le problème du foncier qui se pose avec acuité, notamment dans la région est de la wilaya.” Notre interlocuteur ne manquera pas de soulever également les fléaux qui menacent la jeunesse au quotidien : “Nous avons une masse juvénile qui ne demande qu’à travailler, d’autant plus que cette jeunesse est de plus en plus diplômée et elle ne souhaite qu’à mettre son savoir au profit de la société. L’absorption du taux de chômage se reflèterait par une baisse sensible de la délinquance”.Cependant, M. Mecheddou ne désespère pas de voir son appel aboutir, même si la wilaya de Bouira a vu l’annulation de sa candidature concernant l’implantation d’une raffinerie à Ath Mansour. Le dit projet qui devra être réalisé à Tiaret a, certes, suscité pas mal de mécontentements dans la région est de Bouira, car les populations avaient longtemps misé sur la création de milliers de postes d’emploi qui auraient permis une certaine stabilité économique. Pourtant la Fédération de Bouira ne cache pas son enthousiasme quant à de nouvelles perspectives sur le volet du développement notamment avec la candidature d’un industriel qui envisage un investissement considérabe dans la récupération de pneus usagers. Un créneau qui peut générer plusieurs dizaines de postes d’emploi. “Nous lançons un appel à tous les opérateurs économiques pour investir dans notre région et nous leur promettons que toutes les conditions favorables sont réunies pour permettre un développement durable”, souhaite M. Mecheddou qui aspire à ce que la région berbérophone de Bouira soit traitée sur le même pied d’égalité que les autres communes de la wilaya.
Hafidh B.
