Vers la disparition des KMS ?

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Décidément le “conflit” existant entre les gérants des KMS et Algérie Télécom ne risque de trouver solution que si ces gérants acceptent le fait accompli ou ferment tout simplement boutique. En effet, les gérant des KMS n’en finissent pas de recevoir le ciel sur la tête, non pas via les satellites de communication, mais par le biais des dispositions chaque fois renouvelées d’Algérie Télécom qui persiste et signe une fois de plus, selon les affirmations de certains de ces gérants après leur retour de la réunion qui avait regroupé tous les délégués des différentes wilayas du pays, le mercredi dernier à Alger avec les responsables d’AT. Son inébranlable décision à affirmer, malgré la plainte générale et unanime, devenue complainte, de l’ensemble des gérants de KMS contre une surfacturation abusive depuis le début de l’année 2006, que l’infaillibilité du logiciel Gaya ne saurait être remise en cause par la comptabilité quotidienne de plus de 45 000 KMS munis de compteurs désormais inutiles, puisque jamais pris en considération lors de litiges qui opposent les partenaires. “Sans compter le fait avéré d’utilisation en amont des lignes téléphoniques par des fonctionnaires indélicats au profit de celui qui est appelé communément “Monsieur KMS”, confiera un gérant “Ce triste épisode rappelle celui, non moins burlesque de la facturation des appels en double de l’année 2005, qui a failli nous ruiner”, ajoutera-t-il.La volonté implacable d’imposer unilatéralement une convention qualifiée de “nouvelle” qui n’apporte rien de nouveau, en fait puisqu’elle reproduit les mêmes dispositions à l’exception d’une nouvelle tarification (non énoncée dans le texte) qui accorderait 40 % de remise sur le prix Ht, mais qui porte le prix de l’unité à 3 DA TTC au lieu de 2,34 qui demeure appliquée à l’ensemble de tous les usagers, à l’exception des KMS. Pour les gérants des KMS “cette mesure semble être le seul objectif poursuivi par cette “nouvelle” convention discriminatoire puisqu’elle établit une différence entre les KMS et les autres usagers. Elle est illégale”. Et les gérants se posent la question de savoir s’il y a un prix de référence Et si c’est oui “a-t-on le droit de l’outrepasser au détriment d’un seul partenaire ?” diront-ils. Ceci parait non seulement anormal mais illogique dans la mesure où la réalité des prix pratiqués contredit les annonces publicitaires qui promettent 20% et 15% de réduction, respectivement sur les lignes internationales et nationales. Ainsi, les gérants, qui continuent à s’interroger, face à des conditions aussi difficiles sur leur capacité à suivre, ont vu leur appréhension confirmée lors de la réunion du mercredi dernier, qui a regroupé l’ensemble des représentants des KMS du pays et le directeur du marketing d’Algérie Télécom. ND’ailleurs, selon toujours les gérants des KMS, “le directeur du marketing d’AT affirme qu’il ne s’est pas embarrassé de voiler à bien parler de période de grâce qui prendrait bientôt fin…”. A qui fait-il allusion ? faut-il voir là, la fin du monopole d’Algérie télécom, avec l’ouverture imminente du capital ? Si tel est le cas “la période de grâce” prendrait fin pour tout le monde et AT, par ses dysfonctionnements, y contribue activement en destabilisant ses partenaires qui n’auront alors plus d’autres choix que celui de basculer vers d’autres opérateurs. Ce ne sera alors qu’un gâchis ! Toujours est-il qu’on croit savoir que les gérants ne comptent pas baisser les bras et ne s’avouent pas vaincu. Affaire à suivre.

M. A. B.

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