Le projet du CET bloqué par les citoyens

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La polémique continue d’enfler autour du centre d’enfouissement technique implanté à Iaarkav El vir, 3 kms environ au sud de Tala El Vir, en allant vers Metchik. Le projet dont le taux d’avancement est estimé à 80 % au moins est en proie à un blocage que viennent de décider nombre d’opposants dont certains, à Tala El Vir, ont littéralement signifié à l’entreprise réalisatrice de plier bagage et de ne pas se hasarder à achever le CET contre la volonté populaire. Il s’agit d’un second blocage des travaux auxquel les opposants les plus francs au projet viennent de recourir, manifestant ainsi leur détermination à continuer à se battre pour lui faire échec. Le premier a déjà requis les efforts des autorités qui ont cru pouvoir ramener les dissidents à de meilleurs sentiments et aplanir la crise en leur accordant des audiences où il était question de privilégier la logique du dialogue. Selon des anti-CET rencontrés, “le site choisi pour recevoir la décharge intercommunale souterraine est une surface agricole à vocation oléicole qui ne saurait être un cimetière intercommunal de déchets”. Dans leur contestation qui semble prendre un effet boule de neige et s’inscrire dans la durée, ces opposants, qui menacent de radicaliser leur position et de passer à la vitesse supérieure de la protestation, mettent en avant des raisons écologiques.Ils considèrent que l’état “a détourné une raffinerie pourvoyeuse de milliers d’emplois et prometteuse de développement et de richesse, qu’on aurait pu implanter à l’endroit du CET, au profit de la wilaya de Tiaret”. Ils estiment aussi que même souterraine, cette décharge intercommunale serait un désastre écologique et donnerait l’estocade à une commune cruellement mise à mal par le sous-développement. Leurs appréhensions portent aussi sur les éventualités d’une gestion précaire qui pourrait porter préjudice aux populations des villages avoisinants, laissant entendre la menace que les ordures enfouies dans le sous-sol laissent planer sur l’environnement, les humains, la faune et la flore.Ils restent sourds à toute explication selon laquelle un tel moyen de stoquer les déchets présente l’avantage de venir à bout des décharges non contrôlées proliférant à travers la commune.“On ne veut surtout pas des déchets des autres”, lancent-ils avec colère. On apprend aussi que des particuliers s’étaient présentés à la mairie pour plaider que le terrain abritant le CET était, selon des plans brandis, leurs propriétés privées respectives. Le chef de daira lance un appel au dialogue qui demeure sans écho, toujours selon nos sources.

Z. E.

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