Sous prétexte de lutter contre l’immigration clandestine, la France est en train de promouvoir une politique de ségrégation en matière d’émigration. Aussi paradoxal que cela paraisse, ce pays qui enregistre un fort taux de chômage, aura besoin dans les années à venir de main-d’œuvre étrangère. Il faut préciser qu’il s‘agira d’un main-d’œuvre qualifiée qui couvrira des domaines comme la santé ou l’informatique, qui accusent déjà un manque de personnel. La baisse des naissances et le vieillissement de la population sont à l’origine de ce besoin de main-d’œuvre étrangère. C’est un peu comme à la fin des deux guerres mondiales quand la France dévastée avait fait appel aux étrangers pour reconstruire son économie, à la différence qu’à l’époque, on avait fait appel aux populations des colonies et qu’aujourd’hui, on ferme les portes aux populations des ex-colonies ! Les futurs immigrants seront européens — on est tenté de dire blancs et de tradition judéo-chrétienne, un peu comme les white anglo-saxons protestant, blanc, anglo-saxon des chauvins américains — plus de place aux immigrants basanés, aux Asiatiques et autres Chinois. Les Maghrébins sont naturellement exclus bien que beaucoup d’entre eux se revendiquent de la francophonie et qu’ils soient, par leur formation et leur culture, plus proches des Français que les ressortissants des pays européens. Mais qui se soucie aujourd’hui des liens culturels ou des traditions ? Place au ségrégationnisme que l’on veut faire passer pour de l’utilitarisme ! On ne reconnaît plus les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité qui ont fait la grandeur de la France !
S. Aït Larba