Quand la délinquance essaie de s’installer

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Les services de sécurité qui enregistrent mais qui font face en menant une lutte quotidienne non seulement contre la montée de la criminalité et de la délinquance mais aussi contre d’autres nouveaux maux sociaux, qui sont apparus dernièrement en Kabylie, ne peuvent pas éradiquer ces fléaux sans la participation de toute la population.En effet, dans un passé très récent, chaque citoyen du plus jeune au plus âgé avait eà cœur de se montrer toujours à travers sa bonne conduite et le défenseur de la morale, de l’honneur de la probité de sa famille restreinte, de son clan chez lui, puis au dehors de sa tribu, de sa commune, jusqu’à être un représentant de son pays.Malheureusement d’autres mœurs sont apparues et un autre mode de vie s’est installé sans aucune transition à l’ombre de l’hydre terroriste alors qu’une campage de sensibilisation, d’éducation devait être menée. “S’il est vrai que nous ne pouvons pas prédire la délinquance des années à l’avance, il n’est pas interdit de sensibiliser la famille, l’école et l’environnement dans lequel évoluent nos enfants”, nous déclarait il y a quelque jours un officier de la Gendarmerie nationale.Au demeurant, cet avis est largement partagé par de nombreux spécialistes dans le domaine et qui nous ont confié que la délinquance n’est pas une fatalité car notre région avait traversé des moments difficiles qui avaient permis l’augmentation des actes délictuels alors qu’il est temps maintenant de mener une très large et grande sensibilisation nécessaire pour freiner et ensuite éradiquer ce phénomène.Par ailleurs, les chiffres qui nous ont été fourmis par les services de sécurité sont éloquents et traduisent cette situation.Depuis le début de l’année 2006, il a été recensé à travers la wilaya de Tizi Ouzou, 42 vols de voitures, 14 suicides, 27 crimes traités sans compter les viols, l’immigration clandestine, faux et usage de faux enlèvements et autres agressions en passant par les petits vols à la tire, à l’étalage, à l’esbroufe, les abus de confiance, les coups et blessures volontaires et involontaires, atteinte à la pudeur, atteintes aux bonnes mœurs et prostitution… la liste est encore longue.Selon toujours notre source, ce ne sont pas seulement les régions urbaines ou semi-urbaines qui sont affectées par ces fléaux mais également les villages isolés qui se voient désarmés devant la disparition des valeurs ancestrales.

Essaid N’aït Kaci

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