La ville d’Akbou a vécu, avant-hier, en fin d’après-midi, des moments de grandes inquiétudes. De brusques et violentes pluies ont commencé à s’abattre sur la ville à partir de 16h30 pour se prolonger jusqu’en début de nuit. Rapidement d’immenses mares se sont formées dans les endroits excavés, les cours d’eau rugissaient, charriant une eau boueuse qui entraînait dans sa fureur divers objets : pierres, souches d’arbres, gravats, etc. Des chutes de gros grêlons alternant avec la pluie occasionné des dommages légers aux véhicules en stationnement. Le niveau des eaux est monté dangereusement en divers endroits de la ville, là où le relief est le plus excavé. Les sous-sols de plusieurs immeubles ont été submergés. Des conduites d’égouts ont éclatés. Des court-circuits s’accompagnant de débuts d’incendies ont ajouté à l’épouvante générale. La RN 26 a été rapidement immergée sous les flots à plusieurs endroits comme Patte-d’oie, Guendouza et à hauteur de la ZAC de Taharacht. La circulation en direction d’Akbou après être devenue très difficile était impossible à la fin. Plusieurs véhicules ont été pris dans les flots, leurs occupants étaient tétanisés. A Guendouza, un véhicule de la Protection civile a été renversé par les flots. Les riverains tentaient tant bien que mal de secourir les personnes prises au piège de ces pluies diluviennes et exceptionnellement fortes. Les réminiscences de la tragédie de Bab El Oued refluaient dans les mémoires. Le tumulte paraîssait dépasser toutes les possibilités de secours. Le bilan communiqué, hier matin, par les services de la Protection civile, est néanmoins rassurant : seulement 31 habitations auraient été inondées et on ne déplore aucune perte humaine. “La situation est globalement rétablie depuis hier matin”, ajoute-t-on. A noter que ces pluies se sont concentrées sur la ville d’Akbou, alors que le beau temps avait régné sur des villes voisines comme Tazmalt et Ouzellaguen.
B.B.