“Elevez la vérité !”

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Huit minutes et cinquante-cinq secondes d’images ont suffi au jeune Aksil Imula de Béjaïa de dire le Printemps noir et le Asirem (espoir) qu’il a suscité au prix de 127 martyrs.Une musique imposante accompagne un générique illustré par de poignantes images d’archives entrecoupées des battements de cœur d’une Kabylie meurtrie. Après quoi, deux enfants tout en couleurs coupent net avec les hurlements de sirènes, le feu, le sang et… la mort. L’un des deux enfants, beaux comme la Kabylie de Aksil, embrasse la fillette et lui offre une rose qui semble être sans… épines. C’est le message d’Espoir d’Imula.Quelques secondes plus loin, le narrateur se transforme en balle, se loge dans la tête d’un jeune rebelle et… dit : “Par le front, j’ai pénétré. Je me retrouve…”. Le projectile inondera l’écran d’images pour lesquelles est tombé le rebelle : liberté, beauté, amour, paix, travail… le tout sur fond de paysages bucoliques, champêtres et paisibles.La balle finira par sortir avec le dernier râle du jeune martyr qui, dans son ultime soupir, invitera sa Kabylie : “Elevez la vérité !”, avant d’exhorter : “Enlevez-leur les étoiles. Rendez-les aux cieux”. Les derniers vœux du martyr laisseront la place à “i yemmuten d izumal mazal u mazal (sont morts les intrépides… encore et encore)”.

T. O. A.

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