“J’ai découvert des possibilités de coopération dans cette wilaya”

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L’ambassadeur d’Italie, M. Giovan Battista Verderamé, a déclaré lors d’un point de presse tenu, hier, en marge de la visite qu’il a effectuée à Tizi Ouzou sur invitation de la Chambre de commerce “Djurdjura” qu’il vient juste de découvrir les possibilités de coopération de la wilaya. “En ce qui concerne les créneaux où les entreprises italiennes peuvent intervenir, je commence à découvrir les possibilités de coopération dans cette wilaya”, a t-il déclaré.Tout en plaidant pour une coopération concrète, le représentant diplomatique ajoute que c’est aux responsables de cette wilaya qu’incombe la tâche de désigner les points et les possibilités d’investissement dans la région. Ce qui permettra, enchaîne t-il, de diffuser des informations économiques susceptibles d’intéresser les opérateurs italiens. “Nous avons plusieurs instruments, tels que le club des hommes d’affaires et le Forum des hommes d’affaires algéro-italiens pour la diffusion de ce genre d’informations. Nous avons également des circuits d’information chargés de gérer l’information sur les potentialités d’une région”,souligne l’ambassadeur. L’objectif de sa visite, révèle t-il, s’inscrit dans ce contexte, mais également dans l’optique de renforcement des relations algéro-italiennes et les opportunités économiques à saisir en Kabylie.Et le premier pas de cette coopération est la signature d’une convention dans le domaine culturel avec l’université Mouloud-Mammeri pour l’enseignement de la langue italienne, indique t-il.Toutefois dans son intervention devant une assistance composée des opérateurs économiques locaux, des élus et des représentants d’associations, l’ambassadeur a souligné que l’Italie a toujours eu un regard particulier sur l’Algérie, qui est un grand pays ayant un très grand rôle à jouer dans la construction des équilibres politiques régionaux.Les raisons de ce partenariat,explique l’orateur, sont d’ordre géographique, puisque les pays partagent la même aire géographique, le bassin méditerranéen. La seconde raison est d’ordre culturel et économique, si on se réfère à la valeur de l’olivier chez les deux peuples. Sur le plan politique, M. Giovan Battista Verderamé dira : “l’Italie accorde un intérêt particulier au développement, économique et social, de la zone.” Se voulant très pragmatique, le représentant diplomatique de l’Italie affirme que derrière cette apparente rhétorique, il y a un engagement fort de la part des Italiens afin de consolider les relations bilatérales. “Le dialogue entre l’Algérie et ses partenaires doit évoluer dans un respect mutuel.”, soutient-il avant d’ajouter que le président de la République italienne a instruit toutes les représentations diplomatiques dans les pays musulmans de décaler la célébration de la Fête nationale du 10 juin, qui coïncidera avec un vendredi, au 1er, “c’est une petite pierre pour consolider nos relations et manifester notre respect envers les autres peuples”,commente t-il. Abordant la réunion tenue avant-hier entre l’Algérie et l’Union européenne, M. Giovan Battista Verderamé dira que “c’est un signal fort et un message politique.”Après les réformes que l’Algérie a engagées, ses partenaires de l’autre rive de la Méditerranée, en particulier l’Italie, lancent un message de confiance pour poursuivre ces réformes,consolider son économie, “la direction qui a été prise est bonne”, pense-t-il. Répondant aux questionnements des opérateurs, qui ont soulevé le problème du blocage politique dans le processus de partenariat entre l’Algérie et l’Italie et le choix de cette dernière pour des pays voisins en ce qui concerne l’investissement, M. Giovan Battista Verderamé réplique : “Je ne crois pas qu’il y ait un blocage politique mais des difficultés de perception. Il y a un devoir pour les Algériens de faire passer le message à ses partenaires et de montrer la réalité économique de l’Algérie.”En nous comparant à notre voisine, la Tunisie, qui a des centaines d’entreprises italiennes installées sur son sol, le conférencier dira : “Peut-être que le message de la Tunisie est bien transmis.”“Nous ne contrôlons pas les entreprises, elles vont là où elles trouvent leurs intérêts, tels que le salaire, l’existence d’un marché,des facilités administratives et autres commodités”,estime t-il. Le rôle des deux gouvernements est de créer des conditions favorables pour la réussite d’un partenariat.S’agissant de la circulation des personnes, et notamment des opérateurs économiques, l’ambassadeur d’Italie a précisé que le visa ne relève pas de la politique d’immigration, mais de la politique étrangère, après avoir reconnu les difficultés pour son obtention. “Malheureusement, il y a des règles instituées sur le plan communautaire”, affirma t-il, avant de conclure qu’il s’est engagé dès son installation à assouplir les procédures dans la mesure du possible et dans le cadre de ses prérogatives.L’ambassadeur a effectué l’après-midi une visite à l’usine de glaces “Génie glaces”,sise à Fréha qui s’est dotée d’un équipement italien.

M. Aït Frawsen

Les Italiens s’intéressent aux huileries kabylesIntervenant lors de la rencontre avec les opérateurs économiques locaux, le directeur de l’institut commercial des études, et chargé des relations économiques au niveau de l’ambassade d’Italie en Algérie, M Samuel Graçia, que les opérateurs italiens sont intéressés par le produit Oléicole kabyle. «En Kabylie, il y a des huileries, on va jouer sur l’apport technologique pour faire du produit algérien un produit exportable.» L’essentiel, ajoute l’orateur est de trouver de nouvelles zones agricoles. S’agissant de la communication entre les opérateurs des deux pays, M Samuel Graçia estime que la foire internationale d’Alger est une tribune idéale pour échanger les points de vues. Et de conclure que la léthargie existe même du coté des Algériens,pas uniquement du coté italien.

M. A. F.

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