Un militant de la cause nationale n’est plus

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l Je viens d’apprendre la disparition de Si El Hadj Mohamed Tayeb FarèsC’est là une perte notable pour le syndicalisme algérien qui s’est ainsi privé d’un de ses militants les plus fervents du devoir à la cause des travailleurs et plus largement au nationalisme algérien. Si El Hadj Mohamed Farès fut un exemple de modestie et de disponibilité pour tous ceux qui l’ont connu ou approché :Il consacrera toute sa vie à l’éducation et à la formation des jeunes générations. En effet, il enseigna dans le cycle primaire et à l’université.Il fut membre fondateur des Scouts musulmans algériens et contribuera à l’extension des idéaux du nationalisme algérien. Il adhéra en 1955 au FLN et participa à la création de l’UGTA et du Syndicat des enseignants algériens.Pour cela, il fut arrêté, torturé en 1957 et interné au camp de Paul Gazelles.Expulsé de son pays, il s’engagea de nouveau au sein de la Fédération de France du FLN qui le désigne comme responsable de l’action syndicale en France à la tête de l’AGTA.A l’indépendance, en 1962, il fut nommé directeur de la jeunesse au ministère de la Jeunesse et des Sports et du Tourisme d’alors.Il fut par ailleurs élu secrétaire général de la Fédération des travailleurs de l’éducation et de la culture (FTEC) et président fondateur de la MGEN et de la MAATEL. A partir de 1968, il se consacre à la recherche historique sur le syndicalisme notamment lorsqu’il fut nommé directeur de l’Institut des études et de recherches syndicales (DRARNI) il publia un livre de Aïssat Idir.Si El Hadj Mohamed Tayeb Farès disparaît ainsi à l’âge de 69 ans après une vie d’engagement au service de l’éducation, du syndicalisme et de la cause nationale. Je m’incline devant la mémoire de ce militant, cet éducateur, tout en présentant à son épouse, parents et alliés mes condoléances les plus attristées en les assurant de notre solidarité.

Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de l’UGTA

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