Le parti que dirige Amara Benyounès n’a mis aucune réserve à s’opposer à cette décision. Dans un communiqué rédigé à l’issue de la réunion de son bureau national, la formation politique a rappelé que dans un communiqué diffusé le 22 mai dernier, elle avait « attiré l’attention sur les dangers que représente l’offensive de l’alliance islamo-conservatrice ».L’UDR rappelle que l’actuel chef du gouvernement « a été un adversaire déclaré des républicains tout au long de sa carrière politique en tant que parlementaire, en tant que membre du bureau politique du FLN et en tant que membre influent du gouvernement ». En portant ce jugement, le parti de Amara Benyounès se réfère au fait que les premiers à avoir félicité Belkhadem dès sa nomination à la tête du gouvernement sont les mêmes qui avaient signé le contrat de Rome, à l’image de Djaballah et de Anouar Haddam. Et pour ceux qui avancent le régionalisme comme critère de nomination des responsables, l’UDR « tient à rappeler que les frontières politiques ne sont pas entre le pouvoir et l’opposition et encore moins entre les différentes régions du pays, mais bien entre deux visions antinomiques de l’Etat et de la nation ».Pour faire face à cette nouvelle donne, le communiqué de l’UDR en appelle à l’union des démocrates républicains et « particulièrement ceux qui considèrent salutaire l’arrêt du processus électoral en 1992 » et les exhorte à « se mobiliser de nouveau et empêcher que la défaite militaire du terrorisme ne se transforme en victoire politique de l’intégrisme ».Ce front auquel appelle l’UDR n’est pas simplement dirigé contre les partis islamistes, souligne le communiqué, parce qu’il « serait illusoire et suicidaire de croire que l’idéologie intégriste n’est portée que par les seuls partis islamistes ». »Face à cette avancée du courant islamo-conservateur, l’UDR appelle et se déclare partie prenante de tout rassemblement pragmatique des forces patriotiques capables de faire face aux échéances électorales pour une victoire de l’Algérie républicaine et moderne », conclut le communiqué de l’UDR.
Ali B.