Que devient la salle de cinéma de la ville ?

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Désolant, lamentable, déplorable, les mots ne suffisent guère pour décrire l’état dans lequel se trouve la salle de cinéma de la ville de Larbaâ Nath Irathen. Elle est carrément abandonnée depuis cinq ans ; les sièges, a peine s’il en reste quelques uns, et ils sont presque ensevelis sous une épaisse couche de poussière, le toit “garni” de toiles d’araignées. Une salle, qui jadis n’y était pas seulement pour des projections de films, mais aussi le théâtre de grands galas animés par de grandes figures de la chanson algérienne ainsi que d’autres évènements culturels. Le gérant de cette salle, monsieur Z. Youssef que nous avons sollicité, nous a affirmé que depuis les tragiques évènements qu’a connus la Kabylie, où tout le matériel de projection ainsi que d’autres accessoires (baffles, micros etc.) ont été volés.Aucune aide n’est parvenue pour une éventuelle réhabilitation de cette salle, et en dépit de cela, il nous a affirmé que des efforts sont consentis pour la restauration et la modernisation de la dite salle. La question qui taraude est : pouvons-nous parler d’un fait que les gens vont de moins en moins au cinéma ? Est la principale raison de la fermeture et de l’abandon des salles de cinéma ? Cela ne semble guère être un paradoxe, car avec les DVD et VCD de nos jours, les paraboles et les chaînes privées, les gens préfèrent rester chez soi, tranquillement et confortablement, pour regarder un film. Ce qui rend les cinémas, en particulier dans notre pays où ces salles peinent à voir l’aurore, de moins en moins rentables. Alors que sous d’autres cieux, leur nombre est en train de se multiplier, comme en Egypte par exemple, ou 1000 nouveaux écrans ont été créés en 3 ans, malgré le nombre sans cesse croissant des chaînes TV, publiques et privées. En Algérie ces salles de cinéma sont en train de tomber les unes après les autres, comme frappées par une épidémie résistante, vicieuse, maligne et terriblement efficace.

K. Fridi

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