La wilaya de Boumerdès a programmé, hier et avant-hier, une série de conférences et d’activités commémoratives de la Journée mondiale de l’environnement.La maison de la culture Rachid-Mimouni du chef-lieu de wilaya, où se sont regroupés avant-hier, responsables locaux et membres du mouvement associatif, fut donc choisie pour abriter les festivités. Juste après la levée des couleurs nationales, l’assistance eut droit à un discours succinct sur l’importance de la préservation de l’environnement. Outre l’exhibition d’une fresque de l’Algérie par une ribambelle d’enfants, le hall de l’institution bruissait d’ateliers de plages et de stands sur les différents problèmes environnementaux. Le regard des nombreux visiteurs s’est braqué sur l’exercice de simulation de sauvetage d’un noyé, accompli par une brigade locale de la Protection civile. Les expositions de culture in-vitro, d’archéologie et d’aquarophilie, réalisée par l’association “Delphine” de Dellys, n’ont pas laissé, elles aussi, indifférents les présents. Le programme de la première journée a été pratiquement clôturée par un concours d’art culinaire traditionnel.Hier en milieu de journée, toujours à la Maison de la culture Rachid-Mimouni, la journée d’étude sur l’environnement s’est articulée autour d’importants thèmes, à savoir l’évaluation de la pollution marine par les métaux, les problèmes de désertification, la gestion des déchets dangereux, et l’utilisation des outils de management dans la gestion environnementale. Spécialisée en matière écologique, Melle Tirache Sihem a résumé dans cette optique sa thèse sur la dégradation du littoral de Boumerdès. Elles montrera également que les rejets industriels de l’usine B.C.R de Bordj Ménaïel ont dangereusement pollué l’oued Djemaâ et d’autres affluents de l’oued Isser situés à la périphérie. l’eau polluée de ces oueds coule, on le sait, en direction de la grande bleue. Déchets non traités, produits industriels de toute sorte causent de plus en plus la dégradation des sites balnéaires de la wilaya. La sonnette d’alarme a été tirée depuis belle lurette… Mais l’action salvatrice sensée protéger l’espace vital et redorer le blason du tourisme ne semble pas être à l’ordre du prix.
Salim Haddou
