Le président du comité national des chauffeurs de taxi, M.Ait Brahem Hocine rencontré hier au siège de l’Union générale des commerçants algérien (UGCAA) est revenu sur les difficultés vécues par cette profession. Présentant une plate-forme de revendications, ce dernier nous a rappelé que durant les 12 et 13 février derniers, les chauffeurs de taxi avaient menacé de déclencher un mouvement de grève si les autorités concernées ne répondent pas à leurs doléances. Le même intervenant réclame la réhabilitation de la profession. Dans ce cadre, il dira : « Nous sommes accusés par les policiers de gêner la circulation et l’on nous retire nos permis de conduire à tout bout de champ ». Le président du comité des chauffeurs de taxi ajoutera que « Le chauffeur de taxi n’est pas considéré bien que ce soit lui la victime des plans de circulation qui créent des embouteillages. Nos conditions de travail doivent être prises en compte ». L’orateur demande que des solutions soient trouvées concernant les problèmes des impôts du fait que les services concernés réclament à cette profession des redevances forfaitaires sans la désignation d’un taux fixe utilisé au niveau de l’ensemble des services de la wilaya.Dans ce contexte, les chauffeurs de taxi exigent selon le même intervenant l’annulation des dettes et l’application d’un paiement par tranche. »Les services des assurances nous demandent de payer selon le système de quatre ans. Ils doivent d’abord annuler les pénalités » indiquera ait Brahem. Les revendications des chauffeurs de taxi commencent par le statut particulier du taxieur, l’effacement des dettes et des impôts. Ait Brahem explique qu’il est nécessaire de respecter la réglementation et leur droit, et revendiquent la reconsidération de la loi qui pénalise le chauffeur dans le cas où le client se trouvant à l’avant ne porte pas la ceinture de sécurité.Au cours de notre rencontre avec le président du comité national des chauffeurs de taxi, il a précisé que ces derniers n’ont pas le droit d’acheter un véhicule par un crédit bancaire, à cause du non-payement de leurs dettes des impôts. A ce sujet, il nous a donné l’exemple d’un taxieur à Guelma. Ce dernier n’a pas pu vendre son véhicule car il n’a pas payé ses impôts. « Pour que le taxieur puisse acheter un véhicule par crédit bancaire, la banque lui demande un avis de payement de rôle individuel, ce papier doit être livré par les impôts, mais puisque le taxieur n’a pas payé ses dettes il ne peut pas avoir ce document, ce qui veut dire qu’il ne peut pas acheter de voiture par crédit bancaire » fait savoir l’orateur avant d’enchaîner : « Aucun changement n’a été enregistré depuis la dernière menace de grève, alors que le ministre du transport a déclaré dans la presse que les portes sont ouvertes pour le dialogue avec les syndicalistes des taxieurs ».
Nawel B.N.