Le poulet revient…

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C’est fini ! On ne parle plus de la grippe aviaire. L’interdiction de vendre la volaille vivante serait levée, car il nous a été donné de constater que les vendeurs de poulets ont repris, à titre d’exemple, leur activité aussi bien à Draâ El Mizan qu’à Tizi-Gheniff. C’est une aubaine aussi pour le consommateur. Il faut dire que “cette prévention” a eu durant plusieurs semaines une incidence sur le prix du poulet qui a été multiplié par trois au cours de cette période. Il a atteint chez les bouchers deux cents soixante-dix dinars, voire trois cents dinars. Avant-hier, nous avons fait une virée au marché de Draâ El Mizan, les vendeurs de poulets étaient là. “Durant toute cette période, les éleveurs ont été ruinés. Ceux qui monopolisent ce marché arrivaient à nous le proposer jusqu’à soixante dinars le kg. Imaginez que le prix de l’aliment de la volaille n’a pas baissé d’un dinar. Deux mille cinq cents dinars le quintal, et faites les calculs. Personne ne s’est inquiété de notre sort”, nous dira un petit éleveur. Depuis le retour de ces revendeurs, le prix a baissé nettement. Aujourd’hui, il est cédé à 180 dinars. “Avec le temps”, ajoutera un autre intervenant, “il va encore diminuer”. Interrogé un client amateur de viande blanche a tenu à nous dire : “On nous a privés de la chair de poulet, on doit nous donner maintenant les résultats obtenus après l’analyse des oisillons retrouvés morts. Je vous assure que depuis la suspension de cette vente, je n’ai plus mangé de viande. Car, pour moi, l’autre viande, c’est à dire rouge, fraîche ou congelée, n’a pas de goût”. Pour un autre revendeur qui a requis l’anonymat, “c’est une pure politique du trompe-l’œil. Dans les pays où cette maladie a fait des morts, il y a eu abattage de toute la volaille suspecte. Mais en contrepartie, il y a eu des indemnisations. Chez nous, cela a été plutôt une OPA sur les éleveurs”, a-t-il enchaîné. Avec le retour du poulet vivant sur le marché, il est attendu que les citoyens consomment davantage de viande blanche surtout qu’on est en période de vacances ponctuées d’évènements festifs.

Amar Ouramdane

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