l La lutte contre le phénomène de contrefaçon vient d’être renforcé par un nouveau décret entré en vigueur à partir du mois de juin en cours et qui oblige les importateurs à remplir en langue arabe la feuille de déclaration de leurs produits. C’est ce qu’a déclaré avant-hier M. Hachemi Djaaboub, ministre du Commerce en réponse à une question orale posée par un membre du Sénat sur les moyens disponibles auprès des autorités publiques pour contrôler la contrefaçon.Ce nouveau décret oblige les importateurs à mentionner dans leurs feuilles de déclaration les données relatives à l’origine du produit (nom et adresse de l’entreprise de production, les composantes, dates de préemption etc..) en langue arabe et tout produit ne mentionnant pas ces données sera considéré comme « le fruit d’une contrefaçon ».M. Djaaboub qui expliquera que l’objectif de ce décret est de soutenir les efforts de l’Etat dans sa lutte contre ce phénomène, reconnaîtra toutefois que « beaucoup de marchandises échappent au contrôle par manque de moyens adéquats », mais rassurera les sénateurs qu' »aucun produit pharmaceutique ne fait l’objet de contrefaçon sur le marché du médicament ». Il ajoutera qu’en vertu de l’accord de partenariat signé par l’Algérie et l’UE stipulant la nécessité pour les deux parties de coopérer à travers l’installation de laboratoires techniques chargés de déceler et lutter contre la contrefaçon, 150 cadres universitaires ont été déjà formés en attendant le parachèvement du projet de laboratoire national en cours de réalisation à Mahelma. Pour étayer ses propos, le ministre présentera quelques Chiffres en révélant que les appareils audio-visuels qui pénètrent en Algérie représentent 55 % des produits contrefaits suivis des textiles et des cuirs (30%) ensuite les pièces détachées, les cosmétiques et les tabacs (20 %) alors qu’au niveau international, la contrefaçon illégale représente 7% du volume du commerce extérieur, soit l’équivalent de 250 milliards d’euros.Interpellé sur les conditions de protection des produits étrangers contre la contrefaçon, M. Djaaboub a affirmé qu' »à l’exception des grandes marques qui bénéficient d’une protection internationale, toutes les autres marques sont obligées de déposer leur brevet dans le pays d’origine ». A propos du fer à béton rond commercialisé illicitement en Algérie à raison de 10 % du volume national, le ministre répondra que cette affaire est de suivi de près par les services de son ministère, en collaboration avec le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme et le CTC.
H. Hayet
